La plume commence à la titiller au gymnase lorsqu’elle rédige une nouvelle policière pour un examen d’italien. Convaincue par l’exercice, elle se met alors à écrire pour s’amuser, sans même penser à partager ses petites nouvelles. Quelques années plus tard, Sandrine se lance dans l’écriture de son premier roman.
«À l’époque, j’ai tenté ma chance à la seule maison d’édition romande qui accepte de traiter les romans de fantaisie héroïque. J’ai patienté une année pour me faire refouler!» Mais Sandrine ne baisse pas les bras. Elle se crée un réseau virtuel de lecteurs et d’auteurs qui, comme elle, sont avides de littérature indépendante. Elle découvre alors une plate-forme, qui permet de publier soi-même ses écrits: «Sans hésiter, j’ai mis mon manuscrit en ligne!»
2013 touche à sa fin, et une deuxième publication en ligne voit le jour: «Cette fois, j’ai décidé d’écrire en anglais, car la majeure partie de mon réseau ne parle pas français.». En décembre, son recueil de nouvelles gothiques est publié et suscite des critiques très positives. «Être indépendante me permet de faire découvrir presque gratuitement mes écrits et d’obtenir un avis objectif sur ce que je produis.»
Côté études, son activité d’auteur coïncide avec les cours de littérature anglo-américaine qu’elle suit avidement: «En analysant les bouquins on capte des manières d’écrire, comment construire un flashback par exemple. Le fait d’écrire soi-même facilite le repérage des techniques des autres.»
Et si le futur lui parait incertain, Sandrine Spycher relativise: «Bien sûr, j’aimerai vivre de mes romans mais je ne pense pas que ce soit dans un future proche. Je préfère me concentrer sur mes études tout en continuant d’écrire à coté car je n’arrive pas à faire sans!» | gr