À 6 ans, Noémie foule pour la première fois le tatami. Aujourd’hui, elle fête ses 18 années de pratique et termine sa 3e année d’HES. Mais combiner études et sport de haut niveau n’est pas toujours facile:
«Il est impossible de vivre du karaté en Suisse, alors je me donne aussi à fond dans mes études pour assurer mon avenir. Bien sûr il m’arrive d’avoir des “jours sans”, car la fréquence de mes entraînements en plus de mes cours me laisse peu de temps libre. Je dois souvent faire des sacrifices, mais j’adore mon équipe et ne regrette jamais un entraînement! J’ai aussi des objectifs et sans m’en donner les moyens je sais que je ne pourrai pas les atteindre».
Ne comptant plus les kilomètres parcourus pour s’entraîner ou concourir, Noémie n’en néglige pas pour autant sa vie d’étudiante: «On n’a pas de chance en Romandie, étant donné le manque de structures pour associer sport de haut niveau et études supérieures.» Pour vivre sa passion et assurer son futur, Noémie ne lésine donc pas sur l’organisation et la communication. «24 heures dans une journée, c’est peu! J’ai de la chance de recevoir énormément de soutien de la HES, qui m’autorise à manquer quelques journées pour m’entraîner avant les grosses compétitions. À mon retour, je fournis des travaux écrits d’entente avec mes professeurs pour compenser mon absence. Leur compréhension et soutien est une énorme motivation, j’ai envie d’assurer et de les rendre fiers».
Et Noémie n’est pas prête à abandonner: «Le karaté fait entièrement partie de moi. Il apprend à canaliser ses émotions et à contrôler son corps, ce qui me sera précieux dans l’exercice de mon travail avec des personnes en difficulté. J’aimerais aussi retransmettre tout ce que le karaté m’a appris. C’est important pour chacun d’avoir une passion». | gr