Lorsque l’on s’entretient avec Jérémie Toedtli, il devient vite évident qu’il est un cas à part. Fils de deux passionnés du monde de l’automobile, il s’en imprègne très vite. Une fois le permis en poche, il suit les traces de son père, garagiste de profession, et débute la compétition dans le rallye en 2012.
En 2014, il court dans la 208 Rally Cup en France. Elle permet aux jeunes conducteurs de se révéler sur des voitures identiques pour chaque concurrent. Les meilleurs sont récompensés en pouvant évoluer en tant que professionnels durant une année. Après une saison d’essai et la neuvième place au classement général, il entend faire parler de lui cette année. «C’est avec les plus forts que l’on apprend vite», fait-il remarquer. C’est là tout ce qui le caractérise: mettre toutes les chances de son côté pour réussir. L’expérience du travail dans le garage de son père et ses études dans la conception de systèmes mécaniques à la HE-Arc (Haute Ecole Arc) de Neuchâtel en font partie. Si les études lui permettent de satisfaire son intérêt pour la mécanique, elles lui fournissent également une connaissance approfondie afin d’améliorer sa voiture de course.
Même s’il peut vivre sa passion et si son sport est «fabuleux au niveau des sensations», il fait face au défi de la conciliation entre sport et étude. Comme il se trouve être régulièrement absent en raison de la planification des spéciales, il peut compter sur l’aide de ses camarades et sur la compréhension des professeurs. Il ne bénéficie d’aucun traitement de faveur et ne fait pas forcément d’aussi bonnes notes que les autres. Jérémie sait cependant quelle est sa priorité. Devenir professionnel? «Ce serait magnifique, mais pour cela il faut tout mettre en oeuvre», rappelle-t-il encore une fois. | sr