A l’heure où la nuit prend possession du paysage, un soir de février, une ombre s’avance sur la piste forestière. La jeune biologiste regarde les pattes de velours marcher sans bruit dans la neige. Soudain, le lynx s’immobilise. «Parfaitement conscient de ma présence, il s’est assis à une dizaine de mètres de moi. Puis il a repris son chemin. Observer cet animal est toujours un moment chargé d’émotions, tellement il est magnifique et semble maître de son environnement. C’est pour cela que je voudrais contribuer à une amélioration de la cohabitation entre l’homme et le lynx, celui-ci étant encore trop souvent victime de braconnage, à cause d’idées reçues sur son comportement». C’est en Norvège que va se présenter l’opportunité d’effectuer son travail de recherche de Master avec pour sujet l’impact du lynx sur ses proies principales, les chevreuils: «une expérience très riche professionnellement».
Pour suivre les traces des lynx dans la neige, mieux vaut avoir une bonne condition physique. Cela tombe bien, la jeune femme participe avec succès à de nombreuses courses de ski de fond, ski alpinisme et trail running: «J’aime courir en montagne, sur des sentiers techniques, suivre de belles lignes de crêtes. Participer à des compétitions me permet de me dépasser».
Le sport est aussi un moyen indispensable de se maintenir en forme pour assurer ses missions de sapeur-pompier volontaire! «J’ai eu envie de m’investir utilement pour les autres, chaque intervention est différente, et c’est cette diversité qui est si intéressante et enrichissante».
Mais comment fait donc cette jeune femme pour tout concilier? «En fait c’est une question d’organisation. Cela demande un peu de rigueur parfois mais je ne me verrais pas vivre autrement!» | ng