On peut dire que Swann Oberson est tombée dans la marmite aquatique très tôt. Tenant tout juste sur ses deux pieds, elle nage déjà comme un poisson dans l’eau. « Mes parents m’ont initiée à la natation alors que j’avais quelques mois, en m’inscrivant aux bébés nageurs », souligne l’étudiante en éducation physique à l’Université de Lausanne. En âge scolaire, la Franco-suisse intègre l’école nautique de Natation Sportive à Genève, club dans lequel elle évolue toujours actuellement. Quelques années plus tard, la jeune femme, passionnée également de gymnastique, décide d’abandonner cette discipline au profit de la nage libre. Un sacrifice qu’elle ne regrette pas, aujourd’hui : « J’étais arrivée à un stade où concilier ces deux activités n’était plus possible et puis, de toute manière, j’ai toujours été meilleure en natation qu’en gymnastique », précise-t-elle dans un éclat de rire. Peu à peu, l’athlète gravit les différents échelons de la compétition pour parvenir, en 2008, aux Jeux Olympiques de Pékin. Elle se classe au 6ème rang. Plus récemment, Swann Oberson a participé aux JO de Londres. Et elle vise Rio en 2016. Pour obtenir son ticket pour les prochaines Olympiades, la jeune femme ne lésine sur aucun moyen. Elles s’entraîne 5 heures par jour et nage 100 km par se¬maine. « Cette année, je me rends en cours deux jours par semaine, ce qui me laisse plus de temps pour m’entraîner », explique-t-elle.
Sa formation constitue, pour elle, une sorte d’assurance tous risques au cas où sa carrière d’athlète s’arrêterait du jour au lendemain. « Dans le milieu sportif, on ne choisit pas vraiment sa date de sortie. Une blessure est si vite arrivée et c’est la fin d’un rêve ». Son futur, la nageuse l’imagine dans l’enseignement ou la préparation physique. Dans un avenir plus immédiat, la jeune femme souhaite terminer son bachelor et continuer à sillonner les points d’eau des quatre coins du monde.