Le télémark, Amélie Reymond l’a découvert un peu par hasard. « Je m’entraînais en ski alpin lorsque ma coach m’a proposé d’essayer ce sport », explique l’étudiante à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich (ETH). Aussitôt dit, aussitôt fait. L’athlète prend vite goût à cette activité. Et les résultats ne se font pas attendre. En 2010, la jeune fille atteint la première marche du podium en coupe du monde. Cette même année, elle est aussi sacrée double championne du monde. Trois ans plus tôt, la sportive a raflé 5 médailles d’or mondiales. Ce qui lui plait dans ces concours? Leur aspect très complet. « Les compétitions de télémark se composent, en réalité, de trois disciplines : le slalom géant, le saut à ski, en milieu de parcours, et le skating, juste avant l’arrivée », souligne-t-elle. Un véritable triathlon sur neige.
Pour parvenir à de telles performances, Amélie Reymond entraîne sa condition physique, en moyenne, trois heures par jour lorsqu’elle n’est pas sur les pistes. « Ça dépend de la période de l’année, mais, en règle générale, je suis sur les lattes trois à quatre jours par semaine », informe-t-elle. Et, pour compliquer encore plus un horaire déjà bien chargé, la Sédunoise d’adoption a décidé de poursuivre sa formation de l’autre côté de la Sarine. « J’ai choisi l’ETH de Zurich pour sa qualité tant du point de vue de l’enseignement que de la recherche. Des analyses de pointe sur les sciences du mouvement y sont menées. Et puis, lorsque j’ai commencé mes études, il n’existait aucun cursus dans cette branche, en Romandie », précise-t-elle.
En parallèle, l’athlète est aussi, temporairement, coach pour Ski Valais, prof de télémark et experte aux examens dans le même domaine. Un emploi du temps qui laisse peu de place à l’imprévu.