Du cran, il en faut pour pratiquer la descente en VTT. La discipline nécessite, en effet, beaucoup de sang-froid. « Cette activité est considérée par les assurances comme un sport à risques même si nous prenons toutes les précautions pour éviter les accidents », explique Emilie Siegenthaler, championne suisse et étudiante en psychologie affective à l’Université de Genève. Tous les compétiteurs portent une protection spécifique : casque, support dorsal, coudières et genouillères. Et pour diminuer les risques de blessures, un entraînement physique est nécessaire. « En marge des séances techniques sur mon vélo, je pratique aussi la course à pied et la musculation », indique la jeune fille.
Concilier sport et études n’a pas toujours été facile. D’autant plus que la Biennoise a choisi d’effectuer son master, loin de chez elle, à Genève en raison de son intérêt pour la neuropsychologie. « À l’heure actuelle, j’écris mon travail de master. Je peux donc étudier chez moi. Mais lorsque j’avais encore des cours, j’essayais de les condenser au maximum afin de ne pas devoir me rendre, chaque matin, dans la cité de Calvin », précise-t-elle. Concrètement, la sportive se levait alors à 5 heures du matin pour attraper son train puis étudiait jusque vers 15 heures avant de revenir, à Bienne, pour s’entraîner.
« Auparavant, je pratiquais le VTT en crosscountry. Mais j’ai dû arrêter en raison de problèmes de santé », souligne la Biennoise. Une réorientation sportive qu’elle ne regrette pas : « Je ne me verrais pas retourner sur les circuits de crosscountry. La descente me passionne trop pour ça ». Arrêter? « Jamais, répond-elle en rigolant. En tout cas, pas tant que l’envie est toujours là. Je pense continuer encore quelques années, enfin si ma condition physique me le permet ».