Le moins que l’on puisse dire c’est que les situations de crise n’effraient pas Christophe Niquille. L’étudiant en sciences politiques à l’Université de Lausanne possède aussi le grade de capitaine à l’armée. Dans ce cadre, il fait partie d’un état-major de bataillon qui vient en aide à la population en cas de catastrophe naturelle ou d’origine humaine. Son rôle au sein de l’organisation militaire : analyser le degré de dangerosité du sinistre et prévoir son évolution. Une tâche très stimulante sur le plan intellectuel qui lui permet d’aiguiser son esprit critique et son sens de la communication. « Mon activité m’oblige à aller à la pêche aux informations. Une fois récoltées, je dois les transmettre à mon commandant », explique-t-il.
Ne venant pas d’une famille d’officiers, c’est tout à fait librement qu’il a décidé de grader. « J’ai cette envie depuis tout petit », précise-t-il. En marge de son activité au sein de l’armée, le jeune homme est aussi membre de la Société Fribourgeoise des Officiers. Et, l’année passée, il a créé, avec quelques amis, un groupement d’officiers à l’université. L’association compte, aujourd’hui, 60 membres - des militaires mais aussi des personnes issues de la société civile.
Mener de front études et armée n’est pas toujours facile, surtout lorsque les cours de répétition tombent en plein semestre universitaire. « Sur l’année académique 2011-2012, j’ai raté dix semaines d’uni », confie le Gruyérien. Mais, servir sous les drapeaux lui permet d’obtenir de solides connaissances du terrain et des qualités humaines comme le management d’équipe, le sens de l’organisation et de la planification qu’il ne pourrait acquérir sur les bancs d’école. Son futur, il ne l’entrevoit, cependant, pas dans l’armée. « Plus tard, je me vois bien oeuvrer pour une ONG active dans l’analyse des conflits ou la sécurité internationale », conclut-il.