Jongler avec les matériaux et les techniques pour produire une impression en relief personnalisée, tel est le credo de l’entreprise créée par Alexandre Perez, en juin dernier. Cofondateur de « 3Dfunlab » avec Marc Vujicic et Libéra Veljkovic, l’étudiant en microtechnique à la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (Hepia) se plait à jouer les apprentis sorciers. « Récemment, nous avons imprimé du chocolat en 3D », souligne le jeune homme. Un premier jet est, d’ailleurs, déjà sorti des imprimantes. « Il a fait le bonheur de mes compagnons d’études affamés », précise-t-il en riant. La firme propose aussi aux particuliers des bustes en relief. Côté industries, « 3Dfunlab » travaille avec un grand groupe horloger et un client issu du secteur de l’automobile. L’Hepia fait également appel à la start-up pour des projets de recherche de travaux de master. « Notre école nous fournit, d’ailleurs, un coup de pouce bienvenu en nous mettant gratuitement à disposition des locaux », explique le jeune entrepreneur. La firme est aussi active dans la recherche sur les cellules souches.
Afin de diminuer au maximum son empreinte écologique, la société produit elle-même ses imprimantes desquelles vont sortir les productions 3D, des solides mais aussi des liquides. « Tout est entièrement swissmade, ici, et nos machines ne consomment pas plus qu’un simple ordinateur », affirme le passionné de nouvelles technologies.
« À plus long terme, nous souhaiterions collaborer plus activement avec les pays en voie de développement afin d’améliorer le quotidien des gens dans le besoin grâce à cette technique peu onéreuse », explique le jeune homme. Sa firme envisage aussi de créer des imprimantes à partir de matériaux de récupération. « L’aspect social et environnemental constitue notre principale préoccupation », conclut Alexandre Perez.