Tel un funambule, il enchaîne sauts et pirouettes, se jouant des lois de l’apesanteur. Le patineur artistique, Stéphane Walker, est aussi à l’aise sur la glace que dans un auditoire plein à craquer. L’étudiant à l’Université de Neuchâtel jongle entre ses cours de sciences économiques et ses entraînements. «Je suis sur la glace deux heures par jour, à l’exception du dimanche», précise-t-il. Le jeune homme suit également des leçons de danse, deux soirs par semaine, et s’adonne à une préparation physique quotidienne. Un rythme de vie exigeant qui lui prend tout son temps libre mais qui s’avère payant, niveau résultats. Le membre du cadre national est, en effet, double champion suisse et s’est classé 17ème lors des derniers championnats d’Europe à Budapest.
Ses week-ends sont consacrés au patin et aux révisions. «Il est vrai que ma passion nécessite des sacrifices et a un impact négatif sur ma vie sociale. J’ai également dû étaler mes études sur cinq ans au lieu de trois. Mais je n’y renoncerai pour rien au monde», souligne-t-il. Son activité constitue, d’ailleurs, une excellente école de la vie. «Ce sport m’a appris la discipline et la gestion du stress, compétences que l’on ne peut pas acquérir sur les bancs de l’université», explique-t-il.
Le Valaisan apprécie beaucoup sa formation et le système universitaire helvétique. «En Suisse, les études sont d’excellente qualité et peu onéreuses, en comparaison internationale», indique-t-il. Seul petit bémol: «Il est parfois dur de concilier université et sport. Les horaires des cours ne collent pas toujours avec ceux de l’entraînement».
À plus long terme, Stéphane Walker souhaite terminer son Bachelor. Et, prochainement, il va participer aux championnats du monde de patinage artistique.