A 28 ans, Romain Farine a décidé de reprendre ses études et suit actuellement une formation de travailleur social à l’EESP de Lausanne. Une vocation tardive qui est née dans la rue et après moult déconvenues. « A cette époque, j’enchaînais les petits jobs mais j’avais envie de faire quelque chose. C’est vrai que la première année, je me demandais si j’étais vraiment à ma place. Mais j’ai très vite pris goût et, finalement, je sens que j’ai les armes pour avancer. »
En parallèle de ses études, Romain Farine pratique le beat box, en français boîte à rythmes, dans le groupe « Tweek ». Une passion qui remonte à son adolescence. « Je faisais partie d’une bande de potes et un jour, on m’a initié à cet art de rue. C’est à ce moment là que je suis véritablement tombé dans le milieu du hip hop, un univers bien loin des clichés qu’il véhicule. » Son art, il le pratique sur la scène des festivals mais aussi dans des lieux pour le moins insolites! « Avec mes camarades, nous nous étions rendus à Bienne pour un concert et nous cherchions un coin pour dormir. Nous avons alors aperçu un train stationné et avons décidé d’y passer la nuit. Mais avant de dormir, j’ai pris le micro et fait du beat box. C’était très drôle. »
Actuellement, le groupe « Tweek » compte sept membres dont quatre musiciens, deux rappeurs et un beat boxer. Une vraie famille comme le souligne Romain. « Chacun apporte sa touche personnelle. On bosse en collectif et tout le monde participe. » Chaque semaine, la petite troupe se réunit deux soirs pour créer et s’amuser. Avec comme mot d’ordre, prendre son temps. « Il n’y a pas de recette pour créer, souffle-t-il. Le processus est différent pour chacun et dépend de nos influences respectives. » Et quand il n’est pas avec ses potes, le jeune homme consacre du temps aux enfants. « A l’occasion du Cully Jazz ou des Hivernales, j’organise des ateliers pour leur apprendre les bases du beat-box. »