Quentin Mouron est presque né avec une plume dans la main. « Je me passionne pour l’écriture depuis tout petit », explique l’étudiant en Lettres à l’Université de Lausanne. Inspiré par Céline et Dostoïevski, le Vaudois débute sa carrière d’écrivain en griffonnant quelques mots par-ci, par-là. « Vers 15 ans, j’ai ressenti le besoin de coucher mes sentiments sur papier plus régulièrement », souligne-t-il. Âgé de tout juste 22 ans, il publie son premier livre, « Au point d’effusion des égouts », un roman d’aventure mais aussi de formation qui met en scène un jeune homme perdu au beau milieu de Los Angeles. L’année suivante, il sort « Notre-Dame-de-la-Merci », un huit clos angoissant se déroulant dans un village québécois. Après deux livres dont l’action se déroule en Amérique du Nord, le natif de Lausanne décide de revenir à ses origines en rédigeant « La Combustion humaine », chronique satirique sur le milieu de l’édition en Romandie et les réseaux sociaux. « Pour écrire ce roman, je me suis inspiré de ma vie quotidienne. Mais l’histoire touche à des problématiques contemporaines plus générales comme la solitude, l’hyperconnection, le besoin de reconnaissance et de paraître », explique-t-il.
Son amour des lettres, le jeune homme le poursuit puisqu’il planche, actuellement, sur un quatrième ouvrage. « L’histoire se déroulera aux Etats-Unis. Plus épais que les précédents, le livre accordera aussi une plus grande place à l’action. Mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant », précise l’étudiant en philosophie et français moderne.
Si le Vaudois n’a pas encore arrêté de plan de carrière, il n’imagine pas une seule seconde abandonner sa passion des mots : « Se consacrer à la littérature nécessite beaucoup d’énergie mais c’est mon carburant. J’en ai besoin pour vivre ».