Du pain et du papier, tel pourrait être le credo de Matthieu Corpataux, étudiant en Lettres à l’Université de Fribourg. À tout juste 20 ans, le jeune homme a déjà son propre magazine littéraire. C’est lors d’un cours de français sur le « Manifeste du surréalisme », écrit par André Breton, que naît, en lui, l’idée de créer son propre journal des lettres fribourgeoises. En janvier 2013, le magazine, « L’Epître », voit le jour. Son nom fait référence aux écrits épistolaires de Voltaire, qui abordent des sujets variés comme la religion, les sciences, les arts et la philosophie. « Pour l’instant, la publication n’existe qu’en format web, mais je compte bien en tirer une version papier d’ici quelques mois ». Tout le monde peut contribuer au développement de « L’Epître ». Des écrivains fribourgeois reconnus, comme Jean-François Haas et Michel Bavaud, alimentent, d’ailleurs, régulièrement la chronique littéraire. Mais pas besoin d’être une plume aguerrie pour y prendre part. « Il suffit juste de nous faire parvenir un texte de 500 caractères. Le style et le thème abordé sont libres », précise Matthieu Corpataux. Un comité de lecteurs avertis décident si les mots envoyés sont dignes de figurer sur la page web. « En règle générale, plus de la moi¬tié des missives envoyées sont acceptées », souligne le créateur du site. Trois écrits inédits sont ainsi publiés chaque semaine.
En marge de son blog littéraire, le dévoreur de mots organise des soirées littéraires et des ateliers d’écriture dans la Cité des Zähringen. Il est aussi membre du comité de Français de sa haute école, placeur au théâtre de l’Equilibre à Fribourg et entraîneur de foot. « J’effectue, également, des remplacements pour les écoles secondaires de la région », précise-t-il. Un emploi du temps bien chargé qui lui laisse, néanmoins, le temps de s’adonner à ses deux pas¬sions : la lecture et l’écriture.