Pour Jessica Lakhdar, l’écriture est une passion qui remonte à son enfance. Petite, elle écrivait déjà de courtes histoires. « Durant ma 9e année, j’ai pris part à un concours littéraire organisé par mon école. A ma grande surprise, j’ai gagné. C’était un moment émouvant car dans ma nouvelle, je parlais de la perte de mon frère. Pour moi, écrire s’est révélé être un exutoire et un plaisir. » En 2010, un de ses textes est même publié dans un recueil de jeunes auteurs. Une fierté et une première expérience qui l’a aidée à aller de l’avant. « C’est important de se comparer aux autres et d’avoir des critiques qu’elles soient négatives ou positives sur son travail. »
Un jour, son papa envoie son histoire à un ami écrivain, Yvan Dalain. Une rencontre qui va chambouler sa vie puisque entre les deux, l’entente est immédiate. « On s’est échangé des lettres et dans l’une d’elles, il m’a confié avoir été touché par mon histoire. Comme il a aimé mon style littéraire, il m’a motivée et poussé à écrire. » Les deux complices évoquent même l’idée de collaborer sur un essai. Malheureusement, l’homme de lettres s’éteint sans avoir pu concrétiser son projet. « Peu avant son décès, il m’a confié la mission d’écrire un livre sur mon grand-père paternel car mon père lui avait beaucoup parlé de son enfance au Maroc. Yvan était fasciné de savoir que mon grand-père était jardinier pour le roi. On est parti sur un roman qui mêle fiction et réalité. J’ai commencé la rédaction il y a trois ans environ tout en continuant parallèlement mes recherches. »
Pour le moment, la jeune écrivaine n’a pas d’éditeur. Un fait qui ne la préoccupe pas puisqu’elle souhaite prendre tout son temps. « Je voulais d’abord écrire un premier jet et le retravailler », explique-t-elle.
L’été prochain, Jessica partira sur les terres de ses aïeux, au Maroc. Une manière de se rapprocher de son histoire pour mieux s’en inspirer.