Une main de fer dans un gant de velours, cet adage convient bien à Tania Besancet, qui sous ses airs de jeune fille douce et raffinée, ne craint pas les coups: «Je n’ai pas peur des collisions ni des chocs qui sont fréquents en compétition de boardercross puisque nous sommes six à concourir sur la même piste».
Pour atteindre son niveau, l’étudiante en soins infirmiers a d’ailleurs dû jouer des coudes. Son palmarès? Troisième au classement général de la coupe d’Europe de boardercross en 2011 et 11ème à la coupe du monde, la même année. Ses objectifs? Se qualifier aux JO de 2014 à Sotchi (Russie).
Son emploi du temps a de quoi donner le tournis. «De juillet à novembre, je suis en camps d’entraînement avec l’équipe suisse de boardercross à Saas-Fée (VS)». De retour en plaine, pas le temps de souffler car, après les camps d’entraînement, vient le temps des compétitions. La saison dure de décembre jusqu’à fin mars. Le reste de l’année, la bride sportive se relâche un peu. «Je peux alors suivre les cours à plein-temps. Mais pas question de me reposer: le boardercross nécessite une excellente condition physique qui s’acquiert tout au long de l’année». Une fois ses cours terminés, la Neuchâteloise quitte Lausanne, son lieu d’études, direction La Chaux-de-Fonds où son préparateur physique l’attend pour deux heures de fitness. |
«Pour améliorer mon endurance, je pratique aussi la course à pied. En fait, je m’entraîne tous les jours sauf le dimanche». Une vie de rude épreuve pour une sportive au sommet!
Son futur, elle l’imagine un pied dans l’univers infirmier, l’autre dans la neige. «Le boardercross, c’est ma passion mais pas toute ma vie. Me mettre au service des autres tout en pratiquant mon sport préféré, c’est l’équilibre auquel j’aspire», conclut-elle.