La vie de Pascal Ortelli est digne d’un bon scénario de film. Sa maturité en poche, il décide de faire un break. «Je me questionnais beaucoup sur ma foi et ma vocation religieuse. Au collège, j’avais ressenti comme un appel». Le jeune homme prend alors une année sabbatique, le temps de réfléchir. «Je suis parti au Burkina Faso afin de soutenir une association active auprès d’orphelins».
En Afrique, le Valaisan participe, également, au tournage du film, «La crèche de Hamed», qui évoque la tolérance religieuse dans un pays traversé par divers courants de pensée: islam, christianisme et croyances traditionnelles. De retour en Suisse, l’étudiant partage la vie d’une communauté religieuse, histoire de peaufiner son choix. Convaincu par cette expérience, il suit le chemin de la prêtrise et intègre l’abbaye de Saint-Maurice. Une année plus tard, il fait son noviciat (prise de l’habit religieux). Mais, au moment de prononcer ses vœux, le jeune homme renonce. «A cette époque, je suis tombé malade et… amoureux!» |
Le Valaisan quitte le monastère sans regret mais désorienté. «J’ai décidé de partir au Togo pour rejoindre celle qui allait devenir mon amie». En Afrique, l’étudiant intervient dans des écoles comme assistant en soins. Il est alors confronté à une extrême pauvreté: «Les enfants s’entassaient les uns sur les autres. Ils étaient plus de septante dans une seule classe. Sans oublier les mauvais traitements auxquels ils étaient soumis quotidiennement».
De retour, le Valaisan trouve enfin sa voie: celle de la foi alliée à la science. Il entame des études en théologie et biologie. Son futur? Le jeune adulte l’envisage dans la bioéthique ou le domaine des ressources humaines sans pour autant renoncer à sa foi. Sa devise, «deviens qui tu es», lui sied à merveille.