Ce qui distingue Nicolas Kolly des autres étudiants? Son engagement politique au sein du Grand Conseil fribourgeois et son parcours. Après un CFC de mécanicien sur machines agricoles, le natif de Corbières (FR) effectue une maturité professionnelle artisanale. Le travail manuel en plein air, il adore. «Depuis toujours, j’oeuvre au sein de l’exploitation agricole familiale qui compte cent têtes de bétail», souligne le futur juriste.
A 20 ans, Nicolas Kolly effectue son école de recrue puis se rend à Rome pour officier comme garde du pape. Trois ans plus tard, il passe l’examen d’entrée à l’Université de Fribourg et débute ses études de droit. Mais pas question pour lui de se reposer sur les lauriers du savoir. Benjamin du Grand Conseil fribourgeois, enseignant à temps partiel et chauffeur de camions, le jeune homme cumule les casquettes. Son emploi du temps, il le mène tambour battant: « Mon expérience militaire m’a sans nul doute appris à bien m’organiser. Mais il est clair que toutes ces activités prennent énormément de temps. Il m’arrive de me lever à six heures pour me coucher à minuit». Si l’étudiant manque souvent de sommeil, il n’est jamais à court d’idées. |
Question politique de la formation en Suisse, ses principaux chevaux de bataille? La revalorisation des filières professionnelles et une intégration plus rapide des universitaires sur le marché de l’emploi. Quant à la condition estudiantine, il la juge «relativement agréable en comparaison à celle de l’ouvrier.»
Lorsqu’on quitte le terrain des études pour évoquer son avenir, Nicolas Kolly nous parle de son désir de trouver un travail qui lui plaît et de disposer de suffisamment de temps pour sa famille et ses amis. Point de rêve de Conseil fédéral en tête pour l’instant.