Le programme d’entraînement de Lucas Tramer, 5e au JO de Londres en aviron, est on ne peut plus «light». «J’ai décidé de lever le pied pour me consacrer pleinement à mes études de médecine». Mais pas question pour le jeune homme de laisser ses rames au vestiaire: «Cette année, je compte tout de même participer aux championnats du monde et d’Europe».
Le Genevois s’entraîne actuellement cinq fois par semaine. «Mais en période de préparation aux JO, c’était tous les jours», précise-t-il. Avant les Jeux, le rameur a même interrompu une année ses études afin de se consacrer pleinement à son sport. Un choix qu’il ne regrette pas: «Ma période de formation s’en trouve, certes, rallongée mais c’était maintenant ou jamais. J’avais le niveau et je ne voulais pas laisser passer ma chance». L’équation études et sport de haut niveau serait-elle impossible? «Oui et non, à l’université de Fribourg, je bénéficie d’un programme adapté, sans cela il est clair que je ne pourrais pas mener de front ma carrière sportive et ma formation». Et d’ajouter qu’il n’a malheureusement pas le temps de nouer des contacts dans les murs du savoir. |
«Mon réseau social à l’uni est très limité car après les cours je file à mon entraînement ce qui me laisse peu de temps pour me lier d’amitié avec mes camarades».
Des plans de carrière? Le sportif n’en a pas: «Je n’aime pas trop me projeter dans le futur. Et puis on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve!» Seule certitude, après ses études, Lucas Tramer compte bien exercer la médecine tout en continuant à ramer. «Malheureusement, en Suisse, c’est très dur de vivre de l’aviron». Son prochain objectif, se qualifier pour les JO de Rio en 2016.