Lorsqu’on le questionne sur sa passion, la musique électronique, Ben Zuccone nous en met plein la vue. Des étoiles dans les yeux, il évoque ses concerts et ses nuits blanches passées à animer les dancefloors romands derrière les platines. Poète à ses heures, l’étudiant en économie d’entreprise est aussi très discert sur son activité de producteur musical: «Ma démarche est avant tout créative. J’adore me retrouver en studio pour élaborer et tester mes propres créations».
Une vie de paillettes? Très peu pour le Genevois qui a su garder les pieds sur terre: «Percer dans le milieu artistique, en Suisse, est très difficile. J’ai donc décidé d’assurer mes arrières en fondant ma propre boîte, RUSSELL&RUSSELL». Son entreprise vise à donner une identité visuelle à des points de vente. A la base de son projet, ce constat: «De nombreuses marques sont reconnaissables à leur tag audio ou jingle comme Swisscom, Orange ou BMW. Pourquoi ne pas extrapoler cette idée à d’autres structures?». Son expérience musicale – piano, improvisation – et du marketing – un an de pratique professionnelle dans une agence de communication – a fait le reste. |
Ce qui le différencie de l’étudiant lambda? «Peut-être mon côté un peu à contre-courant. Lorsque tout le monde va à droite, moi, je vais à gauche! Une vie sans challenge ne présente aucun intérêt pour moi». Et d’exhorter les jeunes à voir plus loin que le bout de leur nez: «Notre génération a un peu perdu confiance en elle, peut-être en raison de la crise économique. Mais, elle ne doit pas renoncer à ses rêves». Son credo: oser entreprendre.
Pour lui, le monde du savoir ne doit pas se couper de la réalité. L’entrepreneur considère d’ailleurs ses études comme un moyen d’asseoir son activité professionnelle: «Mon diplôme sera clairement un plus pour mon travail, en me conférant une plus grande crédibilité».