Faire pousser n’importe quoi et n’importe où, ce n’est pas peu dire pour décrire Philippe Kaspar. Universitaire en dernière année de bachelor en Architecture du Paysage à Genève, ce jeune patron de 28 ans, s’est immiscé dans le monde du travail sans avoir froid aux yeux! En effet, en mettant la main à la pâte directement durant son cursus académique, Philippe a su créer sa propre entreprise, avec laquelle il conçoit et entretient des jardins et des balcons. En résumé, non seulement étudiant, mais également paysagiste indépendant au sein de sa société, Philippe voit la vie «en green» et constate qu’ «en travaillant dans mon domaine d’études, je peux appliquer directement ce que j’apprends à l’école».
Le monde de la création et celui de la main verte ne sont pas des univers inconnus pour Philippe. En effet, à 12 ans déjà, il faisait du minuscule jardin de ses parents son champ de bataille. Aménager et composer en utilisant le monde végétal et les beautés de la nature sont pour lui de véritables passions. Il pense d’ailleurs que «l’on peut vivre dans un lieu beau et luxueux, avec un impact minimum sur l’environnement». |
Difficile de dissocier le temps pour potasser ses livres de celui pour concevoir et réaliser ses aménagements du territoire, lorsque la minutie et le perfectionnisme lui collent à la peau. «Il faudrait des journées de 24 heures et 8 heures en plus pour dormir. Tout n’est pas simple et je n’ai pas toujours envie de mettre les priorités là où je devrais». Conscient de l’avantage incontestable de la réalité du terrain, le paysagiste ne mâche pas ses mots: «J’imagine développer suffisamment mon activité pour pouvoir créer des emplois».