Reprendre des études la trentaine passée, c’est le défi de Véronique Eggimann. Voici un an, la Jurassienne établie à Lausanne a commencé en emploi une formation d’animatrice socioculturelle. Une activité qu’elle exerce les fi ns de semaine dans un centre pour adolescents de la région. La jeune femme a la fibre sociale, c’est certain, elle qui n’hésite pas à s’engager sur le terrain et milite pour les droits humains à chaque occasion. Elle vient juste de participer au Congrès mondial contre la peine de mort qui s’est tenu le mois dernier à Genève. A une autre échelle, Véronique la battante revendique de l’Etat un soutien plus fervent aux personnes désireuses de se former sur le tard. «C’est très diffcile de s’en sortir financièrement. On pourrait imaginer un système de bons donnant droit à diverses prestations (courses, ménage, blanchisserie, etc.) fournies par des commerces de quartier ou des ateliers protégés. Cela ferait marcher le social!»
Mais pas question de suivisme borné, l’étudiante tient à son indépendance et fait de l’ouverture d’esprit son credo au quotidien. Une liberté qu’elle s’octroie en parcourant le monde. Car la future diplômée a le crayon facile qu’elle promène au gré de ses coups de coeur. Dessiner est une respiration, un vrai besoin, une passion que cisèle amoureusement la Jurassienne. «Je me réserve des plages horaires pour dessiner ou peindre. Car on perd vite la technique si on ne pratique pas régulièrement».
La marotte de cette artiste-peintre de talent, les carnets de voyage. Sa prochaine exposition emmènera les curieux en Bretagne, sans quitter Payerne. Jamais à court de rêves, Véronique se verrait bien plus tard en bédéiste. Mais chut, c’est encore un secret…