«Mon objectif sportif est d’aller chercher la qualification pour les Jeux Olympiques 2012». Un défi à la portée de cette rameuse de talent au vu des résultats qui étoilent son parcours: respectivement le sixième et le septième rang aux championnats du monde U-23 en 2005 et 2007, une médaille d’argent aux championnats du monde universitaires 2008 en skiff, ainsi qu’une deuxième place en coupe du monde en 2009.
Et pour se donner les moyens de son ambition, Antonina s’entraîne sept à neuf fois hebdomadairement. «Ce n’est pas toujours facile, explique-t-elle, étant donné que les expériences que je fais dans le cadre de mon projet de Master ne laissent pas beaucoup de flexibilité au niveau des horaires.» Car en plus de ramer vers la consécration sportive, l’athlète d’élite mène de brillantes études au sein de l’EPFL. Le vent en poupe, elle a même rejoint en début d’année l’Université de Princeton aux Etats-Unis dans le cadre d’un échange. «C’est une grande occasion sur le plan de mes études, mais aussi sur le plan sportif», se réjouit-elle. «Je me dis aussi que si on veut quelque chose suffisamment et qu’on se donne les moyens, on peut réussir. C’est aussi cela qui me fait me lever le matin, car je veux réussir et que les choses que je fais me passionnent vraiment!»
Une fois son papier en poche, Antonina planifie de prendre une année sabbatique, la qualification principale pour les JO 2012 se jouant lors des Championnats du Monde 2011. «S’octroyer cette année pour ramer me permettrait de voir quel niveau je peux atteindre en m’entraînant professionnellement, car une fois entrée dans le monde du travail, je ne pourrai plus m’entraîner suffisamment pour atteindre cet objectif.» Parions qu’elle défrayera les chroniques sportives d’ici à sa reconversion professionnelle.