«J’ai cumulé des études de haut niveau dans deux branches - la finance et la musique classique - qui n’ont à priori rien en commun. Il était clair qu’un jour un choix s’imposerait.» Le lien entre ces deux univers? Il faut chercher la réponse dans les chemins alambiqués empruntés par Larissa.
Entrée à l’université à 17 ans et diplômée à 20 ans en gestion d’entreprise, la jeune battante enchaîne avec deux ans d’expérience dans une société de gestion de fonds de grand renom. Suite à quoi elle s’engouffre à nouveau dans la voie académique, combinant «master in business and finance» en anglais et entrée au Conservatoire de Lausanne. En parallèle, elle poursuit sa carrière au sein de deux grandes banques privées. Son horizon s’épure lorsqu’elle décide d’abandonner un poste de cadre dans la finance au profit des études dans la musique classique. Larissa explique les liens insoupçonnés qui donnent un sens à son parcours: «Les études musicales m’ont beaucoup aidée dans la finance, tant au niveau relationnel que dans la maîtrise du stress, la prise de parole devant un auditoire, les interviews avec les journalistes, la gestion des crises boursières et personnelles.»
Aujourd’hui entièrement vouée à la musique classique, Larissa multiplie les projets: une tournée estivale basée sur un nouveau programme de «Zarzuella» en espagnol avec le baryton Colombien Jorge Luis Carillo Sanches, une pièce de Tchekov avec le théâtre TRAG, un voyage à Cuba pour aider entre autres des amis musiciens, une tournée «Opéra napolitain» avec le chef Gabriel Garrido, un récital sur les poèmes de Pouchkine, un projet de duo avec une harpiste, ou encore un rêve - concert des mélodies de Sergei Rachmaninov, son compositeur préféré - dans sa villa «Senar» à Lucerne.
«Ne pas me contenter de l’acquis, me fixer de nouveaux objectifs, élargir mon horizon, ma vision et mes connaissances», telles sont ses motivations profondes. «Prendre le temps de faire des études est un luxe, mais les études ne sont qu’un outil, à nous d’en faire quelque chose dans la pratique.» Son parcours en est le reflet incontestable.