Etudiant en 3ème année de droit, Nahuel est passionné par les sports de combat. Ancien membre de l’équipe nationale de karaté, il a déjà remporté quatre titres de champion suisse et participé aux championnats du monde et d’Europe. Sur le plan professionnel, il est agent de sécurité et coach personnel. Il pratique également assidûment la musique et la musculation. «Ce qui me différencie, ajoute-t-il, c’est aussi ma philosophie existentielle, un permis port d’arme ou encore le fait que je me fasse baptisé catholique romain le prochain lundi de Pâques.»
Jésus, Ghandi, Mike Tyson ou encore son père... ses modèles se bousculent. Nahuel s’en inspire pour relever ses nombreux défis. Le secret pour une bonne gestion des charges «c’est l’agenda, savoir s’organiser et placer «ses» priorités. Il faut aussi adopter un état d’esprit positif et optimiste, sinon c’est la cata. Du point de vue académique, je perds quelques semestres par rapport aux «têtes d’ampoules», mais du point de vue humain, cela me permet de m’enrichir culturellement.» Mais dans le fond, qu’est-ce qui le motive à fréquenter l’uni? «Les femmes magnifiques qui étudient là-bas, elles sont mes rayons de soleil et me font relativiser.» Vous l’aurez compris, le formalisme n’est pas sa tasse de thé.
Est-il plus formel lorsqu’on évoque son avenir? «Jeune, beau, dynamique et fier de pouvoir mettre à profit mon titre de juriste en plus de mes autres compétences pour bosser dans l’humanitaire. Mais c’est un peu abstrait, car je vis chaque jour comme si c’était le dernier et rêve comme si j’étais éternel.» Dans les faits, Nahuel aimerait créer une école subventionnée par diverses institutions qui permettrait à des jeunes défavorisés d’être scolarisés, de suivre des cours d’anglais et de karaté gratuitement, en échange de leur participation à des cours de catéchisme «updatés» à notre époque. «J’aimerais développer ce système et m’investir personnellement sur le terrain en Afrique et en Amérique du Sud...».