A 26 ans, Cristina fait montre d’une étonnante polyvalence. Il en faut pour jouer sur cinq tableaux simultanément. Maman monoparentale, étudiante à l’école d’études sociales et pédagogiques de Lausanne (EESP), co-fondatrice de la première association en Suisse d’aide aux personnes borderline, elle pratique de surcroît Krav-maga et tango argentin à haute dose et travaille même dans un bar branché.
Pour mener à bien l’ensemble de ses engagements, Cristina dispose d’un soutien sans faille: «J’ai une famille formidable qui est toujours là quand besoin est, et je suis bien organisée!» Mais de toutes manières, la jeune maman assume ses nombreuses étiquettes: «J’aime bien l’idée de pouvoir être mère, sportive, étudiante et bosseuse.»
Le Krav-maga? «C’est pour savoir me défendre.» La danse? «Ben j’adore les danses de couple, alors après de nombreuses années à danser la salsa cubaine, je me suis lancée dans le tango argentin.» Et le projet associatif? «C’est un peu compliqué…» Dans les faits, Cristina a découvert cette pathologie complexe lors d’un stage comme éducatrice. Le diagnostic avait été posé sur une patiente, mais personne ne connaissait. «Du coup, je me suis lancée dans des recherches qui ont démontré que ce trouble était très peu connu en Suisse, alors qu’il l’est beaucoup plus en Amérique ou au Canada. Avec cette usagère, nous avons décidé de faire connaître et reconnaître ce trouble, de créer des groupes d’entraide en Suisse romande. Et nous avons donc fondé l’association.»
A l’avenir, Cristina souhaite développer d’avantage l’association, surtout au niveau de l’information sur le trouble borderline dans toute la Suisse romande. «Et qui sait, peut-être aussi trouver l’âme soeur. Encore faudrait-il trouver le temps», plaisante-t-elle.