«Trop d'étudiants n'osent pas sortir du cadre scolaire.»
Avec 120 jours par an passés à naviguer, dont près de la moitié à l'étranger, Nils a osé sortir du cadre, au point de le faire voler en éclat. Cet étudiant en 3e année d'économie d'entreprise à la Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) participe en effet chaque année à de nombreuses régates à travers le monde entier sur des bateaux longs parfois de plus de 10 mètres. |
En période d'études, il navigue deux à trois fois par semaine, nage ou fait de la varappe pour se maintenir en forme. Mais il doit parfois quitter la Suisse pour concourir à l'étranger. «Malheureusement, le calendrier des plus grandes régates en Europe est incompatible avec celui des cours», une difficulté qu'il parvient à surmonter en lisant ses cours pendant les trajets, car il faut bien l'avouer, le lac Léman est devenu trop petit pour lui.
«Je m'imagine participer à des grandes courses océaniques et avoir un petit boulot à côté», dit-il, car naviguer est pour lui un besoin. Il faut dire qu'il a commencé tôt: à 7 ans, ses parents le mettent sur une petite coque de noix avec laquelle il fait ses premières armes. A 24 ans celui qui cite comme modèles notamment Yves Rossy - «fusionman» - et l'écrivain américain Henry David Thoreau, «ces gars qui sont allés au bout de leurs convictions», compte bien réaliser ses rêves et vivre ses passions. Et les études? «Mes études sont un énorme avantage pour mes activités, et non l'inverse», explique-t-il, ses connaissances en économie lui permettant d'appréhender facilement la gestion de projet ou encore la recherche de partenaires financiers. Lorsqu'il terminera son cursus en 2011, Nils devrait naviguer pendant 3 ans, de quoi mettre en pratique quelques notions...