Boulimique, Dimitri? A 23 ans, le jeune homme est un électron libre, toujours en orbite, jamais statique. «L'inactivité ne me convient pas», clame l'étudiant en première année de Bachelor à la Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion d'Yverdon (HEIG-VD). Des journées de 36 heures? Le Lausannois les remplirait sans peine. Le sport occupe une place de choix chez ce fan de basket qui coiffe les casquettes d'entraîneur et de joueur. |
Et bientôt celle d'arbitre. «Pour appréhender ce jeu sous toutes ses facettes.» La balle orange, Dimitri la taquine dans trois équipes et deux clubs, Lausanne-Ville et Marin. «Ça occasionne pas mal de déplacements, mais je profite de mes trajets en train pour travailler mes cours et peaufiner la tactique.»
Rentabiliser son temps, un impératif quand on cumule les engagements. Chez Dimitri, les vacances sont laborieuses et les loisirs studieux. Avec deux associés, il chapeaute depuis juin 2009 le projet «mycountrydonates.ch». Une plate-forme solidaire qui, une fois opérationnelle, permettra d'optimiser le versement par des particuliers de micro-dons aux oeuvres caritatives et sociales de leur choix. «Ça m'occupe en moyenne une dizaine d'heures dans la semaine». Qui viennent s'ajouter aux heures de cours. Pas trace d'essoufflement pourtant chez cet hyperactif qui s'assume. «J'ai la pression, et la pression me motive!» Une devise qui tranche avec la procrastination si prisée de la gent estudiantine.
Son prochain objectif tient en cinq lettres: AISTS. La prestigieuse Académie Internationale des Sciences et Techniques du Sport de Lausanne, il compte bien l'intégrer pour y décrocher un Master. Qui lui ouvrira, qui sait, les portes d'une grande fédération sportive. «La Fédération internationale de basket (FIBA) va prendre ses quartiers à Mies, dans le canton de Vaud.» Le rêve de Dimitri est à portée de main.