Voilà le pari que s'est lancé Geneviève. Et il faut dire que la jeune Chaux-de-Fonnière s'en sort plutôt bien. A juste 19 ans, elle suit en parallèle des études à la Haute Ecole de musique (HEM) et des études de droit à l'Université de Neuchâtel (UNINE). «J'ai pris l'habitude de travailler vite et de maximiser le temps que je passe à étudier.» Ainsi, à chaque fois qu'elle ne suit pas de cours à l'Université, on la trouve en leçons à la HEM ou en train de jouer ses trois heures quotidiennes de flûte traversière. «J'exerce ma passion à un très haut niveau. A un tel point que je ne sais pas moi-même si mes études principales sont le droit ou la musique.» Evidemment, un tel choix de vie implique un emploi du temps chargé. «Le plus compliqué, c'est d'arranger mon horaire et de sacrifier le moins possible de cours. |
Malheureusement, comme je ne peux pas être à deux endroits à la fois, je dois parfois manquer des cours.» Et il faut aussi faire des sacrifices. «Ma double activité me porte surtout préjudice dans la musique. C'est un monde très dur où il y a très peu de places.» Mais il en faudrait plus pour décourager la jeune flûtiste. Forte de devoir se battre pour suivre deux formations, cette musicienne professionnelle compte bien se donner les moyens de devenir juriste. En cela, elle imiterait volontiers Simonetta Sommaruga qui s'est d'abord consacrée à la musique avant de devenir notre conseillère fédérale.
Deux cursus obligent, Geneviève a deux rêves: devenir flûtiste dans un orchestre ou avocate pénaliste. Mais, elle ne se met pas la pression pour autant. «Je prends les choses comme elles viennent.» Entre les matchs du HCC et les sorties entre amis, la jeune femme trouve de quoi décompresser. Elle adore également cuisiner et... dormir.