Les mondes de la musique classique et de la chanson française semblent ne jamais se croiser et on les croit volontiers antagonistes. Pour Charlotte, alias Charlou Nada, 20 ans, ces deux univers «sont plus rapprochés, et même confondus, qu'il n'y paraît». Une symbiose inattendue que cette étudiante à la Haute Ecole de Musique de Genève réalise pourtant au quotidien. |
Du lundi au jeudi, elle étudie à la HEM de Genève. Charlotte y suit une vingtaine d'heures de cours auxquelles il faut ajouter les quatre heures de pratique quotidienne de piano qu'elle s'impose. En fin de semaine, elle retourne dans les montagnes neuchâteloises dont elle est originaire et y prend ses cours de piano et de chant. Mais c'est quand elle compose et interprète ses chansons, avec des amis ou sur scène, qu'elle peut vraiment se lâcher, «sortir de ma cage thoracique», chante-t-elle de sa voix douce. Mais pas question pour autant de laisser son bagage classique dans sa loge, car si de la musique de chambre à la pop il y a un grand écart à faire, c'est toujours de musique qu'il s'agit: «Tout se complète». Un constat dont Charlotte entend bien faire la publicité, et de rêver réconcilier musique classique et moderne.
Choisie pour représenter la Suisse Romande dans le programme de promotion de la chanson francophone «Du haut des airs», elle devrait notamment se produire à Genève et à Montréal. Elle espère également enregistrer un album et partir en tournée romande dans un proche avenir. Pour le reste, Charlotte esquisse des projets: l'enseignement, le journalisme... ou s'installer dans les Franches-Montagnes. Mais que l'on se rassure, la musique ne sera jamais loin, le joli brin de voix de Charlou Nada non plus.