Le lightcontact, vous connaissez? Anaïs Kistler est l'ambassadrice de charme de cette discipline encore méconnue en Suisse. Dans cette version dérivée du fullcontact tout droit venue des USA, les coups sont portés sans jamais être appuyés.
Séduite, la Neuchâteloise d'origine a revêtu très jeune l'«armure» du combattant: casque, plastron, gants et protège-dents. Car même contrôlés, les contacts sont bien réels sur le tatami. A tout juste 22 ans, l'apprentie infirmière affiche déjà un joli palmarès: championne suisse en 2008, elle s'est hissée sur la troisième marche des mondiaux en 2009. C'est désormais vers la boxe que lorgne Anaïs auréolée de son titre romand glané l'an dernier. |
Concilier études et sport de haut niveau, la Vaudoise d'adoption y parvient plutôt bien. Dans un emploi du temps réglé à la minute, le doute n'a pas place. Exercices techniques et séances d'endurance rythment les semaines d'Anaïs qui fréquente depuis deux ans la Haute Ecole de la Santé à Lausanne. A la veille des compétitions, la cadence s'accélère encore avec pas moins de dix entraînements hebdomadaires. Les épreuves scolaires? Presque un soulagement pour la jeune athlète qui lève alors un peu le pied. Sportivement du moins. Rassurée, elle sait qu'elle peut compter sur la solidarité de ses camarades de classe qui lui prêtent volontiers leurs notes.
Le bachelor en poche, Anaïs se verrait bien oeuvrer dans l'humanitaire. Ou travailler dans les secours (REGA) pour être au coeur de l'action. Le stress? Elle a appris à le canaliser dans la pratique de son sport où il ne faut rien laisser paraître à l'adversaire. Un self control que la jeune femme affichera désormais sur le ring. En Suisse, le noble art a déjà trouvé sa belle.