Sylvain Nicolier, 25 ans, Travail social
«Le 3ème degré à grande échelle»
| Quand on demande à Sylvain ce qui le différencie des autres étudiants, celuici répond: «mes cheveux». Le ton est donné. Maître de la «déconnade» et des délires en tous genres, le co-président de l'association Areriroru vit à 100 à l'heure. Cette association pour la promotion de la bonne humeur, il l'a créée il y a quatre ans avec son pote Thomas. |
Le but? Pratiquer le 3ème degré à grande échelle. «Ici, les gens ont tendance à oublier les choses simples, explique-t-il très sérieusement. J'ai eu l'idée de créer des événements décalés pour les faire sortir de leur quotidien et les faire dépasser toutes les barrières que la société impose». Et c'est ainsi que naquit le championnat interplanétaire de «Feuille, caillou, ciseaux»! Une vraie compétition entre sportifs d'élite qui se réunissent chaque année après 365 jours d'entraînement acharné. Mais ce n'est pas tout. Instigateur de soirées déguisées, il a aussi organisé un «Un, deux, trois robinet coule» géant à Saint-François ce mois-ci.
Quant à son quotidien, le jeune homme créatif aux cheveux bouclés le partage entre ses cours de capoeira, son travail de moniteur sportif à Renens, les leçons de snowboard qu'il dispense et la conception de sites internet qu'il réalise sur demande. Pas trop éprouvant? Apparemment non puisque l'étudiant trouve encore le temps de s'occuper de son association et pratique le roller-skating quotidiennement dans un but écologique. «Je désire limiter les émissions de micro-particules et éviter l'engorgement des transports publics en ville», glisse-til. D'ailleurs, pas trop dur de concilier les études avec ce planning de ministre? «J'attends d'avoir mes résultats d'examens pour répondre à cette question», rigole-t-il.
Toutes ses différentes activités, Sylvain les considère comme un avantage pour son futur parcours professionnel. Entre curiosité et intérêt, l'étudiant ne laisse personne indifférent. «Les gens sont toujours étonnés quand je leur parle des activités de l'association. Ils se demandent à quel point je suis délirant». Cette qualité atypique lui permet de créer un lien rapide. «Ça déride lors d'entretiens d'embauche. Le fait qu'on assume et revendique pleinement nos événements décalés, ça impressionne».
Une petite battle de «Feuille, caillou, ciseaux» pour clore cette rencontre? Un, deux, trois! On devine les longues heures de pratique auxquelles a dû se prêter l'étudiant, il est imbattable. Pas grave, il reste 6 mois pour s'entraîner.
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