«Nous sommes l'avenir de ce pays!», voilà comment Maëlle voit la jeunesse suisse. Une conviction que cette étudiante porte jusque dans les couloirs du Parlement jurassien. Elle qui, enfant, était plutôt timide et « appréhendait le fait de s'exposer par peur du jugement des gens»... La voici désormais élue députée au parlement de son canton sous la bannière du PDC.
Ses premières actions en politique furent de se rapprocher des plus jeunes en organisant notamment des soirées films ou jeux de cartes et même des journées à ski. C'est le centre des réflexions de Maëlle, qui lutte pour «trouver les moyens de rendre la politique intéressante pour les jeunes». Elle a d'ailleurs déposé une motion allant dans ce sens - «pour une meilleure éducation civique» - afin de renforcer l'enseignement à ce sujet au niveau secondaire.
Pour elle, pas besoin de cours de civisme: ses études lui apprennent à appliquer la loi, ses activités politiques lui permettent de les créer, belle complémentarité! Un seul regret cependant, c'est le rythme de l'institution, qu'elle imaginait plus soutenu: «on imagine au départ que l'on peut changer de fonctionnement, mais au final on se rend compte que c'est difficile puisque les choses se passent de cette, manière depuis l'entrée en souveraineté du Canton». Et puis quelques gaffes aussi, notamment lorsqu'elle a déclaré à ses collègues qu'ils passeraient pour des «ploucs» aux yeux des générations futures s'ils n'adoptaient pas une loi. Un mot de travers dans «un milieu très conformiste» qui lui a même valu quelques lignes dans le journal de Carnaval!
Son quotidien, Maëlle le partage entre ses études, la politique et sa vie privée. Peu de place pour l'improvisation : «ma semaine est minutée et mon agenda me sert de garde-fou». La suite de sa vie, la Jurassienne ne la voit pas forcément en politique, même si «certaines fois on parle de moi comme future Ministre ou Conseillère fédérale», ce qui la gène beaucoup. De toute manière rappelle-t-elle, en politique «ce sont les gens qui nous élisent et décident de notre avenir».