De nos jours il est facile, en parcourant la presse, de déprimer face à la surenchère de corps parfaits et surentraînés. Il existe pourtant un mensuel qui ose se dresser à contre-courant de la pensée unique, et ce mensuel, tu le tiens entre tes mains potelées. Non, tu ne dois pas forcément faire du sport, car...
1. Cela demande une volonté de fer. Et, soyons honnêtes, ce n’est pas ton fort. La preuve: le cours a commencé il y a un moment et non seulement tu bâilles car tu ne t’es pas couché à une heure raisonnable, mais en plus tu n’assumes pas en lisant cet article plutôt que d’écouter ce qui se passe devant.
2. Tu risques de devenir très riche et célèbre. Et ta psyché fragilisée par cet abus quotidien qu’est la vie d’étudiant risque de ne pas s’en remettre.
3. Ca cache ta beauté intérieure. Si tu es beau, ou belle, les gens ne verront que ton physique et n’auront cure de ta passion pour l’héraldique. Par contre, si une personne accepte de te parler même si ses yeux se ferment involontairement quand elle te regarde, c’est que ce que tu lui racontes l’intéresse vraiment. Ou alors que tes parents ont de l’argent.
4. Tu n’as pas le temps. D’ailleurs, tu n’as pas le temps pour grand-chose d’autre non plus, avec toutes ces séries qui reprennent.
5. Mourir en bonne santé, c’est bête. Tu vas de toute façon payer une fortune aux assurances durant toute ta vie, alors autant en profiter un peu sur la fin. Ne jamais être malade, c’est faire fi des valeurs de solidarité qui sont à la base de notre pays. Ou de la France, j’oublie tout le temps.
6. Tu ne penseras plus qu’à ça. Alors que là, t’es pas bien de ne penser à rien?
7. Etre gros te rendra populaire. En effet, beaucoup de gens voudront t’avoir à leurs côtés pour avoir l’air plus mince en comparaison. Ainsi, en boîte de nuit, dans tout groupe de belles filles, tu en trouveras forcément une plus large que le videur à l’entrée.
8. Ce n’est pas sexy. Les subtiles fragrances de transpiration, les auréoles sous les bras et ton allure époumonée les feront toutes ou tous tomber. Mais ça ne sera pas grâce au corps d’athlète que tu espérais façonner en trois génuflexions.
9. Tu ne pourras plus te goinfrer. Chaque bouchée superflue (cinq secondes sur la langue - cinq ans sur les fesses) te fera penser aux heures d’entraînement qui partent en fumée. As-tu vraiment besoin de ce stress? C’est mauvais pour la digestion.
10. C’est tout simplement fatigant. Et il est tout à fait naturel de vouloir éviter les efforts superflus. De toute façon, si tu aimais travailler, tu ne serais pas à l’université.