Essoufflé, la serviette autour du cou, les tempes dégoulinantes de sueur, les joues rosies et l’air satisfait, c’est l’image type de l’étudiant qui, après une journée éreintante à suivre les cours soporifiques de Monsieur X, se défoule dans une salle de fitness.
Mens sana in corpore sano, l’adage est des plus connus, mais il révèle une réalité difficilement réfutable. Il faut bien avouer que la position assise est de loin celle qui caractérise le plus l’étudiant de manière générale (sauf, évidemment, pour se déplacer de la photocopieuse aux salles de cours, ou l’inverse). De plus, les tendinites de poignets, dues à des marathons de prises de notes, sont relativement rares. Il en va de même pour les entorses d’index après une utilisation intempestive de la souris. Dès lors, pour certains, l’évacuation de ce surplus d’énergie passe par une pratique régulière du sport. Et les possibilités sont grandes : fitness, sports individuels ou collectifs, danse, arts martiaux, etc.
L’utilité de l’exercice physique, sous quelque forme que ce soit, varie beaucoup selon le caractère et le sexe. Du jeune mâle héritier de cro-magnon en mal de défis virils (ou soulevant la fonte avec une fierté non dissimulée) aux jeunes filles préparant leur «opération bikini» l’été arrivant (à grands coups d’une torture nommée «body sculpt»), la palette est large. Mais l’occasion est aussi de partager ce surplus d’adrénaline, de testostérone et diverses hormones aux noms barbares, avec d’autres gens. L’occasion de montrer aussi que X, ce jeune érudit faisant son travail de mémoire sur les chevaliers paysans de l’an
mil au lac de Paladru, est un vrai manche quand il s’agit de lancer une balle ou de soulever des haltères...