On nous aurait menti? Des années à faire des fiches et à surligner ses cours pour rien? C’est, en substance, ce qu’affirment des chercheurs américains qui se sont penchés sur dix méthodes de révision et les ont classées, en fonction de leur efficacité. Inutile de dire qu’ils font voler en éclat un certain nombre de clichés.
La question se pose si l’on en croit une étude publiée par des scientifiques américains, intitulée «Improving Students’ Learning With Effective Learning Technique». Ainsi, d’après eux, certaines techniques de révision pourtant très utilisées par les étudiants en périodes d’examen, telles que le résumé, le surlignage et la relecture de ses cours, ne seraient en réalité pas très efficaces.
La raison? Ces méthodes sont trop passives face à l’apprentissage: pendant que vous copiez et surlignez vos fiches, votre cerveau ne fait pas vraiment d’effort pour comprendre les informations et les recouper entre elles. Pire, cela peut même se révéler contre-productif quand on ne sait pas quelles informations sont importantes ou pas.
Mais alors qu’est ce qui marche vraiment? Pour ces chercheurs, une des techniques les plus efficaces est celle de l’entraînement. En effet, le cerveau humain a tendance à mieux mémoriser l’expérience que la science, autrement dit ce qu’on a fait (ses réussites et même ses erreurs) plutôt que ce qu’on a vu ou lu. Moralité: entraînez-vous grâce à des exercices et pensez ensuite à les corriger. Plus vous pratiquez et plus ça rentre: c’est le principe de la répétition!
L’autre moyen le plus efficace consiste à étaler ses révisions dans le temps, plutôt que de bachoter au dernier moment. Ainsi les chercheurs ont démontré que des étudiants ayant préparé un examen deux mois avant, à raison d’une seule séance de révision par semaine, étaient 90% à réussir, contre 65% pour ceux qui avaient révisé la veille de façon intensive. Ceux qui travaillent régulièrement, toute l’année, ont plus de chance d’y arriver. Comme quoi, il y a bien une justice!
D’autres techniques sont par ailleurs jugées «plutôt» utiles. Parmi elles, on retrouve le fait de s’interroger soi-même. On sait bien que lever le nez de ses cours pour chercher à comprendre le pourquoi du comment, oblige à créer des liens entre les différents éléments du cours et à les mettre en perspective. Et oui, l’homme est curieux par nature: on a tendance à mieux retenir une explication personnelle qu’une idée toute faite! Enfin, les chercheurs conseillent d’alterner les différentes matières car toutes ne font pas appel aux mêmes zones du cerveau, ce qui permet de le «reposer». Bref, variez les plaisirs! | mb