Dans la chasse de plus en plus féroce que se livrent les hautes écoles pour attirer toujours plus d’étudiants en leur sein, certaines ne manquent pas d’imagination. Voyage aux pays des formations les plus originales.
Située à Reykjavik, capitale de l’Islande, l’école des elfes («Álfaskólinn» en islandais) propose à ses futurs diplômés d’étudier les fées, les trolls ou encore les gnomes. Les enseignements sont donnés en anglais ou en langues scandinaves. À l’issue des cours, les participants obtiennent un diplôme en études et recherches sur les elfes et autres peuples invisibles. Pour tout savoir sur les elfes; leur histoire, leurs moeurs, leur environnement ainsi que les contes et légendes qui les entourent, rendez-vous sur la terre de glace.
Envie d'apprendre la magie à l'école des sorciers, à l’instar d’Harry Potter? L'Université de Frostburg, dans le Maryland aux USA, a ouvert une filière d’études qui s'intéresse aux liens entre les forces occultes et la science. Au fil des enseignements, on en apprend plus sur Harry Potter et son univers. Les phénomènes occultes sont également passés au crible de la science afin de valider la pertinence de leur existence.
Comment dévaliser une banque en moins de sept minutes? Un cours dispensé par l'Université de Guangdong (Chine) répond à cette très sérieuse interrogation. Qu'on se rassure, à travers l’enseignement dispensé, les étudiants ne sont pas devenus des professuionnels du vol. Ils devaient juste établir un plan de cambriolage d'un établissement bancaire avec un chef, un chauffeur, un serrurier, deux voleurs ainsi qu'une personne armée. But de la manœuvre? Exercer leur capacité à gérer des hommes et un budget!
L'Université américaine de Marquette dans le Wisconsin est l'un des plus grands établissements de formation jésuite aux Etats-Unis. Les fans du «Seigneur des Anneaux» peuvent se réjouir car la haute école dispense un cours entièrement consacré à ce sujet. La bibliothèque de cette fac contient, d'ailleurs, de nombreux manuscrits de J. R. R. Tolkien, l'auteur de la fameuse saga.
L’Université de Liverpool a inauguré, il y a cinq ans déjà, un master consacré au groupe de rock le plus populaire au monde: les Beatles. Intitulé «Beatles, musique populaire et société», la formation s'intéresse à l'influence qu'ont eu les quatre garçons sur la société des années soixante. Les futurs diplômés se penchent alors sur l'histoire de Liverpool, sur la formation du groupe et, plus généralement, sur les sixties.
La chanteuse Lady Gaga est devenue un objet d’étude, à travers un cours de sociologie donné à l’Université de Caroline du Sud. En proposant d’analyser les raisons qui ont mené au succès de l’artiste, l’enseignement permet d’étudier la culture populaire et les conditions actuelles de la célébrité.
Qui aurait imaginé citer Capitaine Kirk et Spock aux côtés de Nietzsche et de Platon? Aux États-Unis, l’Université de Georgetown propose des cours dédiés à la série télévisée «Star Trek». Au menu, des séances de rattrapage pour ceux qui auraient raté des épisodes du sitcom ainsi que des lectures d’ouvrages philosophiques. Les participants discutent alors des liens entre les deux. Ils sont, par exemple, amenés à s’interroger sur les relations entre cerveau et esprit ainsi que la possibilité de voyager dans le temps. Tout un programme!
Toujours dans la veine existentielle, l’Université de Berkeley en Californie propose un cours sur les Simpsons et la philosophie. Selon Tyler Shores, le responsable de cet enseignement pour le moins insolite, «Les Simpsons ne représentent rien de moins qu’un aperçu de la complexité de la condition humaine. Ils nous permettent de comprendre comment nous vivons et comment nous nous frayons un chemin éthique dans un monde souvent confus». L’idée a germé dans l’esprit du professeur après avoir lu le livre de William Irvin intitulé «Les Simpsons et la philosophie». Le chercheur s’appuie précisément sur cet ouvrage pour répondre à des interrogations telles que: «Le rejet de la morale traditionnelle par Nietzsche peut-il justifier le mauvais comportement de Bart?». Sic!
Aux côtés des USA, la France organise des enseignements pour devenir pirate informatique. But de la démarche? Traquer les autres hackers qui peuplent la toile afin de faire cesser leurs agissements. À noter que ces formations conduisent souvent au métier d’espion.
«Survivre à l'arrivée d'une apocalypse zombie - désastre, catastrophes et comportement humain». Et non, ce n'est pas le titre du dernier film à suspense mais bien l'intitulé d'un cours en ligne donné par un professeur de l'Université du Michigan. À travers ses leçons, l'enseignant tentera de répondre à l'épineuse question de savoir comment le monde se comporterait socialement si les zombies essayaient de manger nos cerveaux? Affaire à suivre.... | mb