Fraîche et éblouissante, Alizée Gaillard est un mannequin reconnu dans la profession. Après avoir foulé les sols de l’Université de Lausanne, la belle Valaisanne a quitté la Suisse pour le pays de l’oncle Sam afin d’y vivre son rêve américain. Pour Etumag, elle revient sur son parcours académique et son métier de mannequin.
Allier mannequinat et études, était-ce facile à vivre au quotidien ?
Il faut bien avouer que ce n'était pas toujours évident. En plus du mannequinat qui est ma passion depuis toujours, je devais me consacrer à ma formation à plein-temps. C’est d’ailleurs grâce à mes revenus que j’ai pu me payer mes études. Même si cela n’a pas été tous les jours facile, ce fut une belle période. Parfois, il m’arrivait de rater quelques jours de cours, tout dépendait de la demande. C’était très aléatoire.
Comment es-tu arrivée dans le milieu de la mode ?
Comme toute jeune fille, c’était un rêve qui me paraissait lointain car on découvre la mode à travers les magazines mais on n’ose pas forcément se lancer, par méconnaissance ou par peur de ce que l’on ne connaît pas.
A 17 ans, j’ai fait quelques photos en Valais comme le font plein d’ados, mais rien d’extraordinaire. A 20 ans, j’ai eu l’occasion de participer à une émission de mannequinat sur M6 que j’ai remportée. J’ai ensuite travaillé à plein-temps durant cinq ans. Puis, je suis revenue en Suisse et j’ai fait une année à la HEC. J’ai par la suite vécu à Paris, Londres, New-York et Milan. Cinq ans plus tard, je suis revenue à Lausanne pour étudier à la HEC. J’ai très vite arrêté car cette voie ne me convenait pas. J’ai donc décidé de poursuivre en sciences politiques et je suis ravie de ce choix. J’aime beaucoup les cours. Si j’ai choisi de faire sciences politiques, c’est plus par conviction personnelle que dans un but professionnel. C’est une branche vaste mais compète.
Après avoir bossé dans la mode durant toutes ces années, j’ai commencé à ressentir un manque. J’ai eu envie de m’enrichir et d’apprendre de nouvelles choses.
Quels sont tes objectifs à long terme ?
Je me verrais bien dans le cinéma. C’est une autre activité mais, durant l’été 2012, je suis partie trois mois pour faire un stage et j’ai eu de très bonnes remarques. Beaucoup de mannequins se tournent vers ce domaine donc je crois en mes rêves. Je n’en suis qu’à mes débuts donc je n’ai aucune prétention (rire). Et si cela ne marche pas, tant pis. Ce n’est pas forcément la finalité qui est la plus importante mais le chemin parcouru. Mais concernant la mode, je continuerai à en faire tant que ma plastique me le permet (rire). C’est un métier qui met l’accent sur l’apparence donc il faut parfois mentir un peu (rire). Des jours j’ai 20 ans et d’autres 30. Et dans le cinéma, c’est pareil.
Quelles rencontres t’ont le plus touché ?
J’aime beaucoup Natalia Vodianova, un mannequin russe que j’ai eu la chance de rencontrer à deux reprises lors de défilés. J’admire son investissement pour l’humanitaire car cela me touche beaucoup. J’ai également apporté mon aide lors du tremblement de terre en Haïti, pays qui m’a vu grandir. Sinon, j’ai rencontré Naomi Campbell lors d’un défilé pour collecter des fonds pour venir en aide aux sinistrés d’Haïti.
Enfin, j’ai shooté pour Karl Lagerfeld pour le « Glamour France ». En dehors du monde de la mode, je me suis retrouvée à la même table que Bono pour le mariage d’Andrea Corr, la chanteuse des Corrs. On a fait la fête ensemble, c’était très marrant. Cela peut paraître fou et irréel, mais quand on est dans ce milieu, ce sont toujours les mêmes gens qui gravitent. Le cercle est de plus en plus restreint et donc on rencontre un plus grand nombre de personnes. C’est toujours drôle de voir l’image que l’on se fait de ces peoples et de la réalité. Chaque rencontre est enrichissante.
L’univers de la mode est-il individualiste et chacun pour soi?
Non pas du tout. C’est une image faussée. Certes on voyage seul, mais on rencontre beaucoup de monde. Très vite, on crée des liens et j’ai plein d’amies mannequins. Ces amitiés sont très solides. De plus, la concurrence entre les filles ne sert à rien car cela ne va pas déterminer si un client nous engage ou pas. Il peut y avoir des jalousies mais si on a une approche sympathique, il n’y pas de raison pour que cela se passe mal.
Faire du shopping, un plaisir ou une contrainte ?
Je suis une accro au shopping ! Ce qui est terrible, c’est qu’à chaque fois que je vais en ville, je ne peux pas rentrer sans rien n’avoir acheté. Après, je ne vais pas suivre les tendances. Je mélange des créations de grands designers comme McQueen avec des vêtements de H&M, Zara ou Mango.