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Il vient d'où ton diplôme?

Un Bachelor anglais et bientôt un Master américain, rien que ça!

Hélène n’a pas froid aux yeux. Les études à l’étranger, elle connaît, et plutôt bien! Rencontre avec cette valaisanne qui voit toujours plus loin.

 


Pourquoi as-tu choisi de ne pas étudier en Suisse?

Je voulais me lancer dans des études de sciences archéologiques, alors j’ai regardé ce que les universités suisses proposaient comme programmes dans ce domaine. Étant donné que rien ne m’attirait dans l’off re locale, j’ai tourné mon attention vers l’Angleterre, spécialement réputée dans le domaine. Plusieurs plans d’études m’ont particulièrement attirée, alors j’ai décidé de me lancer! Venant du Valais, j’aurais inévitablement dû me déplacer pour eff ectuer des hautes études, alors quitte à bouger, pourquoi ne pas aller un peu plus loin? Cette occasion a aussi été un challenge très excitant car je n’avais étudié l’anglais que durant une année à l’école avant de m’inscrire dans une université anglaise. Et maintenant je peux rajouter l’anglais à mes connaissances linguistiques!

 

Les démarches sont-elles aussi longues et pénibles que l'on imagine?

Oh oui! Ça a vraiment été la partie la plus diffi cile. En Angleterre chaque étudiant postule pour plusieurs universités par le biais d’un système informatique qui requiert un nombre interminable d’informations et de papiers à fournir. Entre lettres de recommandation de professeurs en anglais, traduction de mes diplômes et rédaction de lettres de motivation dans une langue que je ne maîtrisais pas encore, la route a été sinueuse! En plus, le conseiller en orientation de mon école ne s’y connaissait pas plus que moi, alors j’ai dû tout comprendre par moi-même. Ça n’a vraiment pas été évident mais heureusement on trouve toujours une personne anglophone qui peut donner un coup de main.

 

Y a-t-il des risques à s'inscrire dans une université étrangère?

Il y en a pas mal, oui, notamment liés aux assurances. Le système est assez complexe et il faut vraiment se renseigner au niveau de l’AVS pour ne pas payer dans le vide! Du côté personnel, il faut arriver avec un esprit très ouvert et se préparer aux éventuelles diffi cultés sur place qui se révèlent souvent nombreuses!

 

Quels sont les coûts de la vie d'étudiante à l'étranger par rapport à la Suisse?

Je n’ai pas vraiment fait de comparaison de budgets, mais pour ma part la vie en Angleterre s’est révélée plus chère qu’en Suisse. Ne serait-ce que pour le coût des études et des loyers sur place. En plus, je n’ai pas pu recevoir d’aide fi nancière ni du Canton du Valais, car je n’allais pas étudier en Suisse, ni de l’Angleterre étant donné que je ne suis pas de nationalité anglaise. Heureusement, ma double nationalité italienne m’a permis d’être considérée comme étudiante européenne et a donc réduit considérablement les coûts de mon écolage. À ce niveau-là, les étudiants suisses sont logés à la même enseigne que les étudiants chinois ou russes et le prix du semestre atteint des sommets!

 

Quels sont les apports d'un diplôme étranger?

Je vois un certain nombre d’avantages à présenter des diplômes de diff érentes universités. Cela démontre une ouverture culturelle ainsi que de la faculté d’adaptation. Vivre pendant plusieurs années dans un autre pays permet aussi de mieux s’en imprégner et de se « fondre dans la masse » des locaux, contrairement aux étudiants Erasmus qui, d’après moi, vivent une expérience beaucoup plus « touristique ».

 

Comment vois-tu le futur?

Je viens de fêter ma graduation de l’Université de Londres, et j’enchaîne déjà avec un Master à Chicago. Puisque je vais étudier le Proche-Orient moderne, je passerai un petit peu de temps dans ces pays à la suite de mon master. Dans un futur plus éloigné, je souhaite revenir en Suisse et travailler pour les aff aires étrangères. Vivre dans d’autres pays m’aura aussi fait réaliser à quel point j’aime la Suisse!

 

Un conseil à donner à quelqu'un qui aimerait se lancer?

Il faut être prêt à tout et ne jamais baisser les bras même dans la diffi culté. Et même si pour les universités les mieux cotées, l’admission est extrêmement sélective, il ne faut pas en avoir peur mais se donner les moyens de préparer le meilleur dossier possible. Surtout, il est capital de s’y prendre vraiment tôt: un an avant la rentrée serait un minimum!