édito

Nivellement par le bas?

Hello,

Les réflexions sur le niveau des étudiants à leur arrivée sur les campus alimentent de nombreux débats depuis plusieurs années. Héritage de l'autonomie cantonale en matière de formation, les disparités de connaissances dans certaines matières sont encore flagrantes.

Depuis 2009, le projet Harmos - accord intercantonal sur l'harmonisation au niveau suisse de la durée des degrés d'enseignement, des principaux objectifs et du passage de l'un à l'autre - vise à supprimer ces différences, mais son application va certainement durer encore quelques années et le débat qu'il suscite n'est pas prêt de s'apaiser.

Par ailleurs, à chaque rentrée, de nombreux professeurs manifestent leur étonnement sur le niveau inquiétant de leurs étudiants en vocabulaire, en grammaire ou en orthographe. Est-ce la révolution de la génération SMS et chat ou faut-il y voir un problème plus profond en matière d'enseignement ou de structure de la formation?

Du côté des employeurs, une culture générale défaillante, des lacunes (importantes) en allemand et des connaissances approximatives dans une langue étrangère (généralement l'anglais) font partie des critiques systématiques lorsqu'on les interroge sur le niveau des diplômés. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que ces mêmes employeurs recherchent des profils toujours plus pointus: difficile par conséquent de prodiguer un enseignement généraliste.

Il n'est dès lors plus étonnant de voir que ces questions sont reprises par le monde politique, comme ce fut le cas, fin octobre, par l'UDC qui a décidé d'en faire un thème central en vue des élections fédérales de l'automne 2011. Les solutions proposées ne correspondent certainement pas toutes à la réalité démographique et aux principes de l'égalité des chances que tout un chacun peut revendiquer. Elles permettent au moins de remettre la formation au coeur du débat. En espérant toutefois que celuici n'accouche pas d'une souris ou ne disparaisse une fois les élections passées.

Nous t'invitons dès maintenant à réagir à cette problématique sur etudiants.ch.

Bonne lecture.