La mise en oeuvre de la réforme de Bologne marque l’uniformatisation des niveaux d’instruction et des prestations entre les hautes écoles spécialisées et les universités. Dans cette tendance à la standardisation, les deux entités s’attellent cependant à spécifier leur positionnement respectif.
De façon schématique, les premières privilégient l’application et s’articulent autour de l’impératif d’«employabilité». Axées sur la pratique, les hautes écoles spécialisées contribuent à élargir l’accès aux études supérieures essentiellement pour les jeunes issus de la filière de formation professionnelle. Elles entretiennent par ailleurs un lien étroit avec le tissu socioéconomique.
Les secondes s’appuient pour leur part sur un solide enseignement théorique et des activités de recherche fondamentale qu’elles instaurent comme composante essentielle de la formation.
Dans les faits, une séparation rigide entre les deux entités n’est toutefois pas souhaitable. De nombreux ponts existent entre les HES et les HEU et toutes deux travaillent à mettre en commun leurs compétences au sein d’un système cohérent.