A l’École Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ), comme dans beaucoup d’autres universités et hautes écoles, le développement durable est un thème d’importance grandissante. La stratégie durable de l’école est basée sur quatre principes: la recherche, l’éducation, notamment au travers de cours interdisciplinaires complémentaires, un campus durable et la promotion de la durabilité dans la vie étudiante. La lutte contre le changement climatique y est bien évidemment devenue un point central ces dernières années.
Sur la colline de Hönggerbergse trouve le projet central du campus durable: le campus «Science City». Ce lieu est créé afin de permettre aux étudiants, chercheurs et au grand public de se rencontrer et de réaliser de nouvelles idées. De plus, la durabilité y est une partie naturelle de la vie de tous les jours, une rencontre entre la technologie et la joie de vivre. Le campus n’est plus un endroit dédié seulement à la recherche et aux études; désormais, on y vit. Tous les bâtiments sont construits selon des normes d’économie d’énergie des plus strictes (Minergie-P-Standard) et les maisons d’étudiants produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment, notamment grâce aux cellules photovoltaïques. Ces bâtiments, à la pointe de la technologie, prouvent de façon impressionnante à quel point esthétique, fonctionnalité et respect de l’environnement peuvent se compléter.
Un nombre grandissant de projets se concentre sur l’amélioration du bilan écologique de l’EPFZ. Parmi eux, une solution vient d’être développée qui permet d’éteindre automatiquement les ordinateurs durant la nuit. Des ampoules à très faible consommation sont disponibles pour les étudiants à prix réduits. Une autre mesure moins souvent mentionnée, qui est en cours d’élaboration: la nourriture. En remodelant l’offre des cafétérias, les émissions de CO2 qui y sont liées peuvent potentiellement apporter une contribution aux réductions des émissions.
Mais, si ces mesures ont un impact non négligeable, la majorité des émissions de CO2 de l’école provient des transports en avion: pour se rendre à des conférences notamment, le personnel de l’EPFZ vole au total plus de 1150 fois autour de la terre chaque année! Difficile, cependant, à éviter. Il n’empêche que des initiatives sont prises dans ce sens. Des travaux d’étudiants se concentrent sur les mesures possibles pour limiter l’impact environnemental des conférences. La vidéoconférence en est un exemple, et cela pourrait bien être introduit prochainement pour les cas où cette solution serait possible.
En se positionnant clairement vers une orientation durable, l’École Polytechnique Fédérale de Zurich fait office de modèle. Elle se rend ainsi attractive et, de part sa taille, obtient des impacts loin d’être anodins. Elle pourrait même bien, de part son ouverture au monde économique et au public, entraîner dans son sillage d’autres acteurs auparavant plus réticents...