L’écologie est un thème grandissant dans notre société: épuisement des ressources naturelles, bouleversements climatiques, accumulation des déchets, pollution de l’eau, de l’air et du sol, extinctions d’espèces animales et végétales sont autant de thèmes qui nous poussent à réfléchir à notre mode de vie et à le remettre en question. Autrefois considéré comme un luxe, l’écologie est de plus en plus vue non seulement comme améliorant la qualité de vie, mais également comme étant rentable. Il apparaît toujours plus clairement que certaines problématiques, notamment celle du changement climatique, sont vitales au bien-être de la société, des individus et à la paix dans le monde. En témoigne l’attribution du prix Nobel de la Paix en 2007 à Al Gore et au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, IPCC en anglais).
Cette prise de conscience est bien entendu très forte dans les milieux universitaires et ce pour plusieurs raisons: premièrement, la plupart des instituts de recherche font partie d’universités. Les premiers à se rendre compte des problèmes, et à vouloir sensibiliser le public, sont donc les chercheurs, professeurs et collaborateurs scientifiques qui sont directement confrontés aux problèmes, mais également les étudiants en contact permanent avec eux tout au long de leurs études. D’autre part, il ne faut pas oublier que les universités possèdent des moyens souvent inaccessibles aux entreprises privées et qu’elles jouent un rôle très important dans l’innovation. Elles possèdent en quelque sorte un rôle de pionnier dans bien des domaines, surtout lorsque ceuxci nécessitent des investissements initiaux importants. La collaboration des universités et hautes écoles avec le tissu économique est également importante. Elle permet en de multiples occasions de transférer le savoir au privé, par le biais de projets ou de recherches s’inscrivant dans le développement durable.
De plus, de nombreuses associations estudiantines y jouent un rôle non négligeable et proposent parfois des mesures écologiques concrètes à appliquer sur le campus. Elles participent également à la sensibilisation et l’éducation, en donnant par exemple des astuces et en organisant des actions permettant de réduire son impact environnemental, ce qui est le cas d’UniPoly à l’EPFL et l’UNIL, par exemple.
Les mesures concrètes prises par les universités vont de la suppression des gobelets jetables dans les cafétérias à la pose de panneaux solaires sur les toits des bâtiments, en passant par la récupération de l’eau de pluie et l’éteignement automatique complet des ordinateurs lorsqu’ils sont inutilisés.
Par ailleurs, de plus en plus de projets sur les thèmes de l’écologie et de la durabilité sont proposés aux étudiants, permettant ainsi d’explorer des pistes qui ne pourraient pas forcément l’être dans d’autres milieux.
Globalement, le milieu académique est donc le plus avancé dans le domaine du développement durable. Il cherche à donner une impulsion au reste de la société, qui depuis peu semble s’associer au mouvement. Un mouvement général prenant toujours plus d’ampleur au sein de la société, bien qu’il reste encore trop lent aux yeux des experts. Prendra-t-il l’essor nécessaire à temps? Cela reste à prouver. Mais la volonté s’affirme, y compris en dehors des universités. Et nous permet d’espérer.