23 ans, médecine

LA FIÈVRE THÉÂTRALE

Étudiant en médecine, Jean-Luc Barras n'a pourtant pas, à l'inverse de bien d'autres de ses acolytes, mijoté ce plan de carrière depuis la sortie de la maternelle. Engagé dans un premier temps sur la voie de la comédie, il a fréquenté durant 5 ans les conservatoires de Fribourg et Genève. S'il s'est ensuite voué aux études de médecine, l'appel des planches est demeuré irrésistible.

Bien que Jean-Luc cultive une curiosité authentique pour le monde des sciences, il avoue ne pas s'épanouir pleinement dans «cette espèce de bulle autosuffisante dans laquelle se place elle-même la fac de médecine». «Je me sens souvent, ironiset-il, comme le mouton noir au milieu de la masse compacte et homogène de collègues avec qui je partage l'énorme auditoire de l'Amphimax.» Un manque qu'il comble par son parcours artistique : «On peut penser ce qu'on veut de la formation de comédien, mais au-delà d'où elle est censée mener, le chemin qu'on fait apporte des éléments que je n'aurais pas pu trouver ailleurs».

Non ébranlé par les exigences de son cursus, l'étudiant en médecine mène ainsi de front divers projets théâtraux. Dernièrement, avec trois amis de conservatoire, Jean-Luc a fait le tour du canton de Fribourg pour présenter un spectacle «écrit à huit mains et quatre cerveaux». Spectacle qui a reçu les éloges de la presse locale et qui a découlé sur quelques mandats inattendus. En parallèle, il monte petit à petit un one-man-show «tiré d'idées qui traînent et de textes qui [lui] plaisent».

Ces prochains projets ? «J'aimerais avant tout obtenir mes crédits annuels. C'est un peu ma priorité. Mais à côté, c'est de pouvoir monter mon spectacle, le montrer, le corriger et, qui sait, le foutre au feu si je suis complètement à côté.» Pour concilier ses centres d'intérêt hétéroclites, Jean-Luc s'appuie sur deux valeurs qui lui tiennent particulièrement à coeur, «la curiosité et l'envie d'avancer». Et de citer comme modèle de vie Meryl Streep : «Un modèle de travail, de justesse et de perfection».