Que l’on pense au procès Eternit ou au scandale de l’amiante, l’environnement dans lequel nous évoluons joue un rôle crucial sur la santé. Et nos maisons ne sont pas non plus épargnées! Sur le banc des accusés: une mauvaise insonorisation et la pollution. Petit état des lieux.
Sans surprise, en tête du classement des maisons les moins appropriées pour notre bien-être, celles situées en bordure de routes très fréquentées, de gares et d’aéroports. En ligne de mire: le bruit qui joue sur nos nerfs et nos artères. Selon l’Office fédéral de l’environnement, plus d’un million de personnes sont exposées à un niveau sonore excessif en Suisse. Les effets du bruit sur la santé sont nombreux: troubles du sommeil, irritation excessive, anxiété... Lorsque nous sommes face à un son trop élevé, notre organisme se met en état d’alerte et sécrète des hormones liées au stress (adrénaline, noradrénaline et cortisol). Nos rythmes cardiaque et respiratoire s’accélèrent alors. Des recherches allemandes sur le sujet ont même démontré que les nuisances sonores augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et d’infarctus.
A noter aussi que les assauts sonores diminuent l’attention, la concentration et la mémoire. Ils ne sont donc pas sans conséquence sur les résultats scolaires.
Provoquant affections respiratoires et cardiovasculaires, la pollution à laquelle nous sommes exposés dans les espaces intérieurs affecte aussi notre santé. Chaque année, la pollution de l’air provoque environ 3’700 décès prématurés en Suisse dont 300 personnes qui succombent à un cancer du poumon (source: Office fédéral de la santé publique).
A l’intérieur de nos demeures, les agents allergènes (pollen, poussières, acariens et poils d’animaux) jouent sur notre santé. Les moisissures et bactéries provoquent, quant à elles, allergies et asthme. Une bonne façon de lutter contre ces «parasites»? Aérer au minimum trois fois par jour sa maison durant cinq à dix minutes. Une bonne aération de l’espace permet d’éradiquer l’humidité, favorable au développement d’acariens et de microorganismes, et d’évacuer les polluants rejetés par la respiration et la transpiration. Bien ventiler contribue aussi à éliminer les substances chimiques dégagées par les produits de nettoyage et les produits de construction.
Il est également conseillé de maintenir une température entre 20 et 21 degrés pour les pièces à vivre et de 18 degrés dans la chambre à coucher. L’humidité de l’air doit se situer entre 30 et 50 %.
Les substances semi-volatiles provenant des matériaux de construction sont aussi susceptibles de provoquer des allergies. Pour les éliminer, il convient de bien aérer l’espace et de passer un chiffon humide sur le mobilier.
Les brûle-parfums, les bougies parfumées et les bâtonnets d’encens dégagent non seulement des substances parfumées mais aussi des résidus de combustion tels que le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone et des poussières fines. étant donné que ces produits constituent un facteur de pollution non négligeable, il convient de les utiliser avec précaution!
Il est en outre hyper important d’éliminer rapidement les déchets alimentaires, ceux-ci favorisant la prolifération de moisissures et de bactéries, qui attirent fourmis et blattes. Pour éviter ce genre d’inconvénient les surfaces utilisées pour la préparation des aliments doivent être rapidement nettoyées à l’eau et au savon. Les restes alimentaires doivent être éliminés sans tarder. Et les salissures à l’intérieur du réfrigérateur nettoyées à l’aide d’un chiffon humide. Il est conseillé de dégeler son frigo et de le «putzer» à fond au moins deux fois par année.
Les moisissures et les bactéries prolifèrent rapidement dans l’eau ; il faut essuyer les résidus d’eau et faire sécher les textiles humides. Et il va sans dire que les détergents liquides écologiques sont à privilégier. Bon pour la planète et la santé. | mb