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Une opportunité de s'engager

 IM!PACT sensibilise les jeunes aux défis actuels

Organisé par l’association estudiantine Euforia, le sommet Imp!act donne rendez-vous aux jeunes suisses du 10 au 14 octobre à Genève et du 17 au 21 octobre à Zürich. Rencontre avec Sylvain Nicolier, l’un des initiateurs du projet.

Quels sont les objectifs d’Euforia?

Notre but est de sensibiliser les jeunes au développement durable et de leur donner la possibilité d’entreprendre des actions concrètes. On fait des cours pour les ados de 15 à 17 ans dans le cadre scolaire afin d’amener une prise de conscience. On a aussi un autre public cible, ce sont les 18-28 ans qu’on essaie de réunir pour Imp!act (évènement organisé par Euforia) afin qu’ils se lancent eux-mêmes ou qu’ils réalisent leur propre projet. Enfin, on donne des cours en HEC dans différentes universités. Cette saison, on sera en tout cas présent à l’Université de Genève. On fait beaucoup d’effort pour présenter nos évènements sous forme de vidéos qui se trouvent sur notre site internet et notre page youtube.

Quels sont les projets qui ont déjà été menés à bien?

Cela fait cinq ans qu’Euforia a été créée et c’est la 5e édition d’Imp!act. Des projets ont été mis en place dans les universités et les écoles avec le « STEP into actions » qui est un programme destiné aux écoliers. Le prochain évènement aura lieu le 13 novembre à Palexpo où l’on va réunir 600 à 800 jeunes. Ces derniers suivront un parcours interactif de sensibilisation au développement durable afin d’explorer leurs responsabilités en tant que citoyens.

Comment est né le programme Imp!act?

Au niveau européen, des statistiques démontrent que 70% des jeunes souhaitent s’engager mais que, dans la réalité, seuls 13% le font réellement. Donc, il y a vraiment un potentiel inactif de la jeunesse qui n’est pas exploité. Ainsi, notre but est d’aller les chercher et de les motiver à nous rejoindre. C’est une opportunité pour ces jeunes de créer leur projet, de s’engager dans une thématique et d’amener une plus-value positive. Il faut savoir que n’importe quel dessein en lien avec le développement durable peut voir le jour. Tant les problèmes environnementaux que les problèmes sociaux. L’idée est que les jeunes qui se rendent sur place n’ont pas forcément d’idées concrètes et d’expérience dans le domaine. Simplement, en prenant part à l’évènement, ils rencontrent du monde et se rendent compte que c’est possible de créer des projets en se mettant en contact avec des experts ou des jeunes qui ont déjà fait quelque chose. Ensuite, ils font des brainstormings et c’est à ce moment-là qu’une idée émerge. Comme par exemple, favoriser la réutilisation de récipients recyclables.

A qui s’adresse ce concept?

Il s’adresse aux personnes âgées de 18 à 28 ans afin de donner un cadre mais on a déjà eu des gens de 33 ans. Ce qui est important, c’est que n’importe qui peut y participer et qu’il n’y a pas besoin d’expérience préalable. Chaque année, on a de la peine à trouver des personnes, donc celles intéressées doivent s’inscrire. La motivation est le moteur du changement. Il suffit juste d’avoir une envie et d’être sensible à une thématique. Ensuite, selon les désirs, on les met par équipe et c’est à cet instant que l’idée peut prendre vie. L’année passée, l’évènement était en anglais donc il était un peu élitiste et touchait aussi toute l’Europe. Cette année, la langue de Shakespeare sera remplacée par le français à Genève et l’allemand à Zürich. On essaie de se recentrer sur la Suisse et de proposer une formation ouverte à tous. Le parcours professionnel sur l’inscription n’a aucune valeur. On accepte tout le monde. 

Quel est votre souhait pour cette manifestation?

On cherche 50 jeunes à Genève et 50 jeunes à Zürich. Mon but est que des projets intéressants émergent de ces rencontres et qu’ils peuvent être concrétisés. Lors de chaque édition, environ 10 concepts ressortent. Cette année, nous avons doublé la manifestation qui ne se déroulait que dans une seule ville autrefois. On peut donc imaginer que 20 projets vont faire mouche et qu’une dizaine vont être pérennisés. Mon souhait est qu’il y ait des idées originales, porteuses de sens et qui créent un impact.

Quelle thématique vous tient le plus à cœur?

De part ma formation, je me préoccupe beaucoup des questions sociales. A travers Euforia, nous favorisons les projets locaux et je suis persuadé que chez nous, il y a énormément de problèmes à régler, que ce soit ceux liés à l’individualisme, à la solitude des personnes âgées notamment ou au racisme. Souvent, on croit qu’en Suisse, on a de l’argent et que tout va bien alors qu’on est dans une société qui ne va pas bien. La richesse ne favorise pas forcément la diminution des problèmes sociaux. Au contraire, cela les accentue même peut-être. Pour ma part, je suis plus sensible à ce thème mais on intègre aussi les sujets environnementaux qui sont primordiaux comme les abeilles qui peu à peu disparaissent. C’est important de se soucier de la génération future, de savoir ce qu’on va leur laisser.

FG