CEO de Terre des hommes

Vous promouvez le respect des droits économiques, sociaux et culturels. Sentez-vous les étudiants d'aujourd'hui plus concernés par cette thématique?
Les étudiants sont autant concernés qu'avant mais ils manifestent leur intérêt différemment: ils s'expriment moins à travers un engagement institutionnel - comme par exemple le bénévolat - mais essentiellement par les réseaux sociaux et le sentiment d'appartenance à un groupe.

Dans une société fondée sur une logique de consommation et de profit, comment sensibiliser les jeunes?
L'histoire de Terre des hommes, sur plus de deux générations, montre qu'on ne se trompe jamais en faisant appel au sentiment de solidarité et à l'exigence de justice, qui n'ont rien à voir avec le sentimentalisme. Pour rester concret, les jeunes vont aujourd'hui réagir rapidement en signant une pétition sur Facebook.

Vous arrive-t-il de collaborer avec les milieux académiques?
Oui, Terre des hommes collabore avec les milieux académiques par des interventions dans des séminaires thématiques (Institut Universitaire Kurt Bösch de Sion), par des cours réguliers sur les droits de l'enfant (Haute école pédagogique de Lausanne) ou sur l'éthique dans les ONG (Université de Lyon), par des échanges avec le Centre d'enseignement et de recherche en action humanitaire de Genève ou l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, etc. En retour, les recherches académiques sur l'évaluation, aussi rigoureuse que possible, des impacts réels de l'action humanitaire et des programmes de développement nous sont précieuses.