Directeur de l'Office fédéral de la culture

A l'ère du numérique, assiste-t-on à un déclin des pratiques culturelles classiques chez les étudiants?

Pas du tout: les statistiques de consommation culturelle prouvent au contraire que les jeunes jusqu'à 25 ans, et plus particulièrement les étudiants, sont parmi les plus grands consommateurs de «culture classique» comme vous la désignez, à savoir la visite de monuments historiques, la visite de musées, la lecture, la fréquentation de concerts ou encore la fréquentation des salles de cinéma.

Les pratiques culturelles liées aux nouveaux médias ont plutôt tendance à s'ajouter aux pratiques traditionnelles. Ce qui est réjouissant bien sûr!

Comment déterminer une politique culturelle alors que le paysage de la culture est perpétuellement redéfini par l'avènement de nouvelles technologies?
Une politique culturelle intelligente est toujours en évolution, pour s'adapter aux mutations de la scène culturelle elle-même. Nous avons à l'Office fédéral de la culture lancé des programmes de soutien à la culture numérique il y a près de 15 ans déjà, pressentant l'importance que les nouvelles formes de technologies allaient prendre pour la création.

Dans quelle mesure l'OFC soutient-il les étudiants?
L'OFC soutient les écoles d'art et de cinéma, et dans ce sens les étudiants, mais il est du ressort des cantons principalement de soutenir les Ecoles.