Etudier à l'américaine

... ou l'expérience d'un Epflien dans un campus Outre-Atlantique

Alexandre K., étudiant à l'EPFL en Section de Systèmes de Communication (SSC), a décidé d'exécuter la troisième et dernière année de son bachelor à l'Université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Et cela, grâce aux échanges que lui proposait l'EPFL. etudiants. ch a eu l'occasion de lui poser quelques questions sur son périple commencé depuis un mois et demi maintenant: Du Bouveret (VS) à Pittsburgh, voilà son histoire.

Les USA , évidemment

Après avoir suivi sa première année en section informatique, Alexandre a bifurqué en Système de Communication lors de son passage en deuxième. Mais c'est bel et bien lors de son année initiale qu'une séance de présentation des programmes d'échanges lui donne envie de partir durant son cursus universitaire. «J'ai tout de suite noté cela et décidé, déjà en première année, que je partirai aux USA» se souvient-il. Il ne restait plus qu'à savoir quand: «j'avais le choix: soit à Berkeley en master, soit à Carnegie Mellon en bachelor. Et vu qu'il vaut mieux réaliser ce que l'on peut tant qu'on le peut, j'ai décidé de partir en bachelor».

Il choisit donc de partir une année à Pittsburgh.

Les USA semblaient un choix évident pour notre étudiant en SSC: «les médias audiovisuels dans lesquels nous baignons font principalement, si ce n'est uniquement, référence à l'univers académique américain. Il fallait bien que je vive là-bas, dans ce milieu!», nous explique Alexandre. Cependant, après avoir passé sa première année et pour être sûr que l'univers américain lui plaise, il effectue un séjour de deux mois à Berkeley. Il le dit lui-même, «ça aurait été bête de partir si on n'aime pas l'endroit où l'on va». Son amour pour le voyage et une jolie référence dans son CV ne sont que des motivations supplémentaires qui confortent Alexandre dans son choix.

Premier débriefing

Alexandre confie volontiers que ses premières impressions sont très bonnes, même meilleures que ce qu'il pensait quelques semaines avant de partir. Bien que les montagnes lui manquent un peu - il est difficile de faire du parapente, une de ses passions, sans montagne! -, le relief vallonné et les nombreuses collines entourant Pittsburgh lui permettent de compenser ce vide. Il avoue quand même que «le chocolat [lui] manque beaucoup! Et le fromage aussi, bien qu'il existe des versions américaines du gruyère, mais tout de même différentes et surtout très chères». Ce que l'étudiant de l'EPFL apprécie le plus à Pittsburgh, c'est le caractère ouvert et accueillant des habitants: «tout est beaucoup plus simple aux USA. On peut plus facilement rencontrer du monde, faire la fête chez des personnes qu'on ne connaît pas vraiment. Les gens sont plus ouverts.»

Et après?

Des projets d'avenir, Alexandre en a peu. Sans réelles vues pour son futur job, il se voit tout de même faire un master en système de communication. A Lausanne? Pas forcément. Toujours dans le but de fuir la «froideur et la complexité des rapports sociaux en Europe», Alexandre se sent bien à l'étranger. Il aimerait volontiers rester ou revenir à Pittsburgh, «ou ailleurs». De toute façon, «tant qu'on est heureux, on est heureux».

Avant Pittsburgh...

...la sélection

Partir une année à l'étranger lors de son cursus n'est pas une mince affaire. Quelques démarches doivent être faites. De plus, dans le cas d'Alexandre, où les frais d'écolage sont pris en charge par l'EPFL, les places sont chères! Il faut en effet satisfaire aux conditions de la destination choisie: note minimale de 4.5 pour l'Europe, 5 pour le reste du monde. S'ensuit la rédaction d'une lettre de motivation justifiant le choix de la destination à envoyer au comité de sélection. «J'ai décidé d'aller à Carnegie Mellon parce que c'est probablement l'université la plus réputée parmi les choix disponibles en bachelor» précise Alexandre. A Noël, le comité de sélection rend sa réponse. Positive dans le cas qui nous intéresse, le principal intéressé avoue que ce fut «un beau cadeau». Après cela, le processus administratif nécessaire à l'échange commence: test d'anglais (oral et écrit), documents à remplir pour l'université d'échange, sélection de ses cours futurs (plan d'études pour les cours de troisième ainsi que pour le master), demande de visa (opération grandement facilitée par la possession d'attestations fournies par l'EPFL). Et Alexandre d'ajouter que «tous les blocs de l'EPFL doivent être validés, sans quoi on ne part pas».

Un campus américain

Nouveau monde académique

Bien que le campus de Pittsburgh soit presque plus petit que celui de l'EPFL, les sections qui s'y trouvent sont bien plus diverses: psychologie, linguistique, sport, musique, art dramatique, etc. Il y en a pour tous les goûts. De manière générale assez propice aux études, le campus propose aussi des solutions pour faire la fête. Les fraternités organisent de nombreux évènements et le quartier d'Oakland existe presque uniquement pour cela. Si Alexandre a rencontré quelques étudiants européens, la majorité des étudiants internationaux viennent d'Asie (Inde, Chine, Corée, Singapour, Japon, etc.). Il a en tous les cas trouvé le meilleur moyen pour les connaître puisqu'il est inscrit au programme de l'ISU (International Student Union).