le domaine des sciences du sport a été le théâtre d’une forte évolution au cours de ces dernières années. Les universités de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Fribourg et Neuchâtel, ainsi que l’EPF de Zurich et la Haute école fédérale de sport de Macolin proposent dorénavant ce type de filière.
Mais qu’entend-on par sciences du sport? Ces formations offrent une combinaison de contenus pratiques et méthodologiques d’une part, et de contenus scientifi ques d’autre part. Elles comprennent ainsi des enseignements en activités physiques et sportives, des enseignements en pédagogie et en didactique, ainsi que des enseignements en sciences de la vie et du mouvement humain.
Cette voie d’études mène à une grande variété de débouchés. Selon l’orientation choisie, elle prépare à l’enseignement en milieu scolaire, à des professions de la santé et de la performance sportive, à la recherche en sciences du sport, au journalisme, ou encore au management, à la fi nance et au droit en matière de sport.
Selon une étude menée par l’Observatoire Sport et activité physique Suisse, le nombre d’étudiants côtoyant ces filières a quadruplé depuis les années 80, passant ainsi de 500 à plus de 2000. Avec 32%, Berne accueille la plus grande partie des étudiants en sciences du sport. En Suisse romande, Lausanne fait figure de pôle d’excellence avec 17%.
Dans le secteur sportif - et en particulier dans les positions dirigeantes - les femmes souffrent encore d’une sous représentation évidente. Cependant, l’Observatoire se réjouit qu’à ce jour la proportion de femmes ayant opté pour les sciences du sport atteigne 46%.
de manière générale, l’attrait croissant pour cette voie d’études semble refléter l’émergence du sport dans la société moderne. Autrefois essentiellement axées sur l’enseignement de l’activité physique en milieu scolaire, les filières ont largement diversifié leur offre de formation. Elles se sont ainsi adaptées aux mutations du sport contemporain. En s’inscrivant pleinement dans l’essor économique du sport, elles permettent aux étudiants d’appréhender les dimensions à la fois techniques, sociales, industrielles et commerciales du champ sportif.
Jusqu’au début des années 2000, seules de très maigres ressources étaient attribuées à la recherche en sciences du sport. depuis, les fonds disponibles ont progressivement augmenté, passant de quelques milliers de francs par an à plus de deux millions de francs. A cela, on peut également ajouter les possibilités de fi nancement par le Fonds national de recherche (FNS) ainsi que par d’autres institutions.
Une étude réalisée en 2005 par Office fédéral du sport (OFSPO) jette un éclairage sur l’importance du sport pour l’économie suisse. Morceaux choisis:
- Fort d’un chiffre d’affaires estimé à 15 milliards de CHF, le système du sport a généré en 2005 une valeur ajoutée brute de 8 milliards de CHF et par là même un total de 80’300 emplois.
- Le tourisme sportif est le principal secteur d’activité. Plus de 2 milliards de CHF (27%) sont générés par des touristes qui s’adonnent à une activité sportive. Ce qui crée des emplois pour 26’600 personnes.
- Les 22 500 clubs et associations ainsi que la multitude de fédérations sportives accumulent une valeur ajoutée brute de 1 milliard de CHF (12%) et emploient 7’190 personnes (9%).
- Le commerce de gros et de détail représente dans le sport une valeur ajoutée brute de 960 millions de CHF (12%) et un volume d’emplois de 9’690 personnes (12%).
- L’administration publique du sport, l’enseignement et la formation au sport, la recherche et le développement emploient au total 5’750 personnes (7%) et représentent un volume de valeur ajoutée de 640 millions de CHF (8%).
- Les écoles et agences de sport, les entreprises de publicité et de marketing sportif ainsi que les organisateurs de manifestations sportives génèrent une valeur ajoutée brute de 460 millions de CHF (6%) et induisent 4’220 emplois (5%).