Confronté à d'autres disciplines

L'institut de Neuchâtel vu de l'intérieur


«J'ai été recalé par l'Université de Lausanne» reconnaît Vincent, en première année de master en Sciences et pratique du sport (SePS) à l'Université de Neuchâtel. Cette dernière, contrairement à la plupart des autres instituts, ne procède pas à un test d'admission. Même si, sur le site Internet, il est précisé que le futur étudiant doit être un athlète polyvalent. Et elle se réserve le droit d'organiser un concours d'entrée si le nombre d'inscrits est trop élevé.

Vincent, lui, n'a pas dû passer par là. S'il a choisi le sport, c'est parce qu'il aime bouger mais aussi comprendre ce qui se passe quand le corps fait un effort.

Polyvalence

Le bachelor regroupe des cours théoriques et des cours pratiques. Pour les premiers: sports d'eau, de glace et neige, basket, volley, etc. Pour les seconds: anatomie, géographie ou histoire des sports, théorie de l'entraînement, etc. «Le master, par contre, manque un peu de pratique», regrette Vincent.

La grande diversité de sports peut poser problème. Il est en effet obligatoire d'obtenir la moyenne dans toutes les branches. Pas de compensation possible. L'université ne vise pas les sportifs de haut niveau dans une catégorie donnée, mais plutôt de jeunes gens capables de bons résultats partout. «Pour moi, ce sont les agrès qui ont été le plus difficile. J'en avais jamais fait avant. Mais c'est enrichissant de se confronter à d'autres disciplines» se souvient Vincent. Le cours le moins intéressant pour lui: le brevet de sauvetage. Et celui qu'il a le plus apprécié? «Les camps de neige», répond-il sans hésiter.

Manque d'options

Autre petit reproche: «I'l n'y a pas vraiment de cours à option, sauf la décision à prendre entre ski et snowboard » explique Vincent. «Et encore, même si on opte pour l'un, il faut pratiquer un peu de l'autre». Autre pseudo choix: danse ou football? Dans les faits, les filles sont contraintes de prendre la première, les garçons le second. «Ce qui crée pas mal de scandales», plaisante Vincent.

Mais de manière générale, il est satisfait de son parcours. «Avec le recul, je suis mieux ici qu'à Lausanne parce que je suis d'autres cours, ce qui me permettra d'enseigner plusieurs matières.» Le jeune homme fait également un master en anglais. L'enseignement semble le débouché principal: «Les professeurs nous encouragent surtout dans cette voie» conclut-il.